La Cour d'appel de Salerne (sud de l'Italie), où l'homme a été arrêté samedi dernier en vertu d'un mandat d'arrêt européen, a décidé qu'il serait extradé vers la Belgique dans un délai de dix jours, selon l'agence AGI.
"Nous présenterons un recours devant la Cour de Cassation et il est probable que le parquet le fasse aussi", a déclaré à la presse son avocat commis d'office, Me Gerardo Cembalo, devant la presse.
Le parquet avait effectivement demandé à la Cour une suspension de 60 jours de l'extradition en raison de l'existence d'une enquête pénale en Italie contre M. Ouali.
A Bruxelles, le parquet de Belgique a souligné, il y a quelques jours, qu'"en octobre 2015 plusieurs perquisitions ont eu lieu dans le cadre d'une instruction qui visait la fabrication de faux documents d'identité".
"Une instruction a été ouverte et plusieurs suspects ont été placés sous écoute et observés. L'enquête a permis de localiser l'atelier de fabrication de faux documents", indiquait le communiqué du procureur."Un des maillons importants de l'organisation était toutefois toujours en fuite, il s'agit du supposé fabricant des faux documents. Un mandat d'arrêt européen et international a été délivré à son encontre", selon la même source. "Hier, il a été arrêté en Italie. La justice belge demandera son extradition", a ajouté le procureur.
"Il ressort de l'instruction que cette organisation aurait notamment fabriqué des faux documents ayant été utilisés par certains des auteurs présumés des attentats de Paris et probablement aussi par Salah Abdeslam", suspect-clé des attentats du 13 novembre à Paris, poursuit le communiqué.
"L'enquête doit encore démontrer si cette filière a également fourni des documents aux auteurs des attentats du 22 mars" à Bruxelles, a conclu le procureur.
Les soupçons des enquêteurs italiens avaient été éveillés quand ils avaient étudié la demande de permis de séjour de Ouali, déposée auprès de la préfecture de police locale.
Un homme portant le même nom et appartenant à la même organisation faisait l'objet d'un avis de recherche international émis par la police belge le 6 janvier dernier.
Son nom était apparu la première fois lors de perquisitions effectuées en octobre 2015 à Saint-Gilles, une banlieue de Bruxelles, avait précisé la police italienne. Un millier de photos numérisées avaient alors été saisies dans un repaire de faussaires. Parmi elles auraient figuré celles de trois terroristes qui appartenaient au groupe ayant planifié les attentats du 13 novembre dernier à Paris.