La garde à vue de l'homme d'affaires Vincent Bolloré, qui a débuté mardi, a été prolongée, a appris ce mercredi l'AFP de source judiciaire.
La justice enquête sur des soupçons de corruption entourant l'obtention par son groupe de concessions portuaires en Afrique de l'Ouest.
Le milliardaire breton de 66 ans, encore aux commandes du groupe Bolloré, mais qui a récemment cédé les rênes de Vivendi à son fils Yannick, était entendu depuis mardi 10h00 dans les locaux de la police anticorruption, ont indiqué à l'AFP des sources concordantes, confirmant une information du quotidien Le Monde.
Des juges d'instruction tentent de déterminer si le groupe Bolloré a utilisé les activités de conseil politique de sa filiale Havas pour se voir attribuer la gestion des ports de Lomé, au Togo, et de Conakry, en Guinée, via une autre de ses filiales, Bolloré Africa Logistics, anciennement appelée SDV.
Outre l'industriel et milliardaire de 66 ans, deux cadres de son groupe sont aussi entendus depuis mardi dans les locaux de la police anticorruption à Nanterre: le responsable du pôle international de Havas, Jean-Philippe Dorent, et Gilles Alix, directeur général du groupe Bolloré. Francis Perez, président du groupe Pefaco, société spécialisée dans l'hôtellerie et les jeux et très implantée en Afrique, est également en garde à vue depuis mardi, selon cette source judiciaire.