Sénégal: les blocs du «oui» et du «non» se mettent en place pour le référendum

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Tandis que les blocs du «oui» et du «non» se mettent en place dans la perspective du référendum du 20 mars, la commission nationale de recensement des votes a appelé les deux parties à déposer la liste de leurs représentants au plus tard le 7 mars.

Le 03/03/2016 à 16h33

Alors qu’il avait jusque-là opté pour la stratégie du boycott du référendum sur la révision constitutionnelle du 20 mai, le Parti démocratique sénégalais (PDS), la formation politique de l’ancien président Abdoulaye Wade, la plus significative de l’opposition, a décidé finalement de battre campagne pour le «non».

Cette décision, prise à l’issue du Comité directeur du parti, tenu ce mercredi 2 mars, obéit, d’après certaines sources, à la volonté de Me Abdoulaye Wade, le chef du parti, qui a envoyé un message dans ce sens, et elle est approuvée par Karim Wade, candidat désigné du PDS pour les prochaines élections présidentielles.

Le PDS rejoint ainsi un large front réunissant des partis politiques de l’opposition, des «dissidents» de la coalition au pouvoir (comme le maire socialiste de Dakar, Khalifa Sall) et une bonne partie de la société civile dont le mouvement «Y en a marre» qui avait joué un rôle de catalyseur dans la mobilisation pour le départ de Wade en 2012.

En face, le président Macky Sall peut compter sur le soutien de «Benno Siggil Sénégal» (BSS), l’ancienne coalition de l’opposition ayant contribué à faire chuter Wade en 2012, en se ralliant à Macky Sall au deuxième tour.

En conférence de presse, hier, BSS a décidé « à l’unanimité et sans aucune réserve» d’approuver le projet de révision constitutionnelle et «s’engage à voter et faire voter massivement «oui» avec un fort taux de participation le 20 mars».

Conformément au code électoral, la liste des représentants des courants du «oui» et du «non» aux commissions départementales et à la commission nationale de recensement des votes doit être déposée auprès de ladite commission au plus tard le 7 mars.

Le premier président de la Cour d’appel de Dakar, président de la commission nationale de recensement des votes, vient de sortir un communiqué dans ce sens.

Pour rappel, le référendum du 20 mars porte sur la révision d’une quinzaine d’articles de la Constitution dont l’une des dispositions prévoit le retour au quinquennat et la limitation du nombre de mandats du président de la République à deux.

Par Ibrahima Diallo
Le 03/03/2016 à 16h33