Les nouvelles technologies ont bouleversé le marché du transfert d’argent au Sénégal, comme c’est le cas dans de nombreux pays. Plusieurs acteurs en ont profité pour intégrer ce marché. Ainsi, alors que celui-ci a été pendant longtemps la chasse gardée des agences spécialisées dans les transferts d’argent (Western Union, MoneyGram, Money Express, etc.) et les institutions financières (banques et microfinance), d’autres acteurs comme Wari, Yobanté Cash et Joni-Joni ont fait leur apparition, grignotant des parts de marché aux institutions bien établies.
«Difficile de circuler dans les rues de la capitale sans tomber sur une boutique où on offre de multiples services, notamment le transfert d’argent. Ces cantines pullulent comme des champignons. La moindre surface d’un angle d’une rue est transformée en un centre de services financiers. De véritables places financières décentralisées, devrait-on dire», lit-on dans le quotidien sénégalais Le Soleil du jeudi 5 novembre.
Cette proximité présente l’avantage pour le client qui est servi désormais dans son quartier pour toute opération de transfert ou de retrait d’argent. De même, ces nouveaux points de vente sont connus pour la rapidité de leurs services.
Toutefois, au niveau du coût, «les clients déplorent la cherté des frais de transfert et souhaitent leur baisse», souligne le quotidien.
Les frais de transfert sont jugés exorbitants par rapport aux sommes envoyées. A titre d’exemple, un client déplore que pour un transfert de 5000 francs CFA, il doit supporter un coût de 400 francs CFA. Les frais de transfert devraient baisser, surtout quand on sait que ces nouvelles petites structures ont des activités diversifiées et, doncn diverses sources de revenus: transfert d’argent, paiements de factures, etc. En plus, leurs investissements sont réduits généralement à un téléphone couplé à une imprimerie laser et un PC portable.
