Les résultats sont aussi officiels que sans appel: le FLN maintient sa mainmise sur la scène politique algérienne. Parti historique monopolisant tout le combat du peuple algérien pour l’indépendance, le Front de libération nationale FLN) continuera donc de monopoliser l’Algérie indépendante. Il s’est pour cela arrogé quelque 164 sièges, sur un total de 462 à pourvoir, suivi de très loin par son allié au sein de la coalition présidentielle, le RND (Rassemblement national démocratique) qui obtient 97 sièges.
Blanc bonnet, bonnet blanc: alors que le FLN recule fortement, en perdant 57 députés (25%), le RND, lui, progresse avec 29 députés supplémentaires.
Loin, très loin, derrière, figure l’alliance MSP (Mouvement de la société pour la paix) islamiste, avec seulement 33 sièges, des indépendants avec 28 sièges, le TAJ (Tajamoue amal El Jazair) avec 19 sièges, le FFS (Front des forces socialistes) avec 14 sièges et le PT (Parti des travailleurs) avec 11 sièges.
On l’aura compris: le parti au pouvoir en Algérie depuis 1962 et son principal allié ont de nouveau remporté la majorité absolue. Un signe de plus, et s’il en faut, que le pouvoir en Algérie n’est pas près de changer de visage, ni de forme.
Au grand dam d’un peuple algérien qui n’a pas hésité à marquer son refus de ce statu quo. On retiendra que le taux d’abstention a été de 61,75%. Chiffres officiels. Aux législatives de 2012, 42,90% des électeurs avaient voté. C’est dire que le peu d’espoir que les Algériens avaient dans leurs politiques est, désormais, définitivement déçu.