Naufrages en Italie: de nombreux Marocains parmi les victimes

Des migrants à bord du bateau de secours "Aquarius", en Sardaigne, en Italie, le 26 mai 2016.

Des migrants à bord du bateau de secours Aquarius, en Sardaigne, en Italie, le 26 mai 2016. . AFP GABRIEL BOUYS

La marine italienne a annoncé vendredi soir avoir récupéré 45 corps de migrants après le dernier naufrage survenu en Méditerranée, le 3ème en trois jours, dont le bilan pourrait s'alourdir. Mercredi, un bateau a chaviré à son départ de Libye avec à son bord 650 personnes dont de nombreux Marocains.

Le 28/05/2016 à 07h57

"Le navire Vega a secouru 135 migrants sur une embarcation à moitié coulée. Quarante-cinq corps ont été récupérés et les recherches se poursuivent", a indiqué la marine sur son compte Twitter.

Ce nouveau drame s'est produit à peine 24 heures après un autre naufrage ayant fait entre 20 et 30 morts et deux jours après celui qui a fait 5 morts, portant le bilan provisoire à plus de 70 morts en trois jours et des dizaines de disparus.

Selon les déclarations des survivants, le bateau qui a chaviré mercredi contenait environ 650 personnes à son départ de Libye, dont la "majorité sont des Marocains", une nationalité jusqu'alors peu très peu représentée parmi les candidats à l'immigration en Europe par la voie libyenne, a précisé Flavio Di Giacomo, porte-parole de l'Organisation internationale pour les Migrations (OIM) en Italie."Les survivants que nos équipes ont pu interroger à leur débarquement à Porto Empedocle [Sicile] nous ont parlé d'une centaine de disparus, restés bloqués dans la coque", poursuit-il.

"Trois naufrages en trois jours, c'est très inquiétant. On voit maintenant arriver ces bateaux de pêche de très mauvaise qualité", a déclaré à l'AFP Carlotta Sami, porte-parole du Haut commissariat de l'ONU aux réfugiés (HCR).

Depuis lundi matin, les messages d'alerte se sont succédé sur les radios de l'armada de navires militaires, humanitaires et commerciaux qui croisent au large de la Libye: plus de 12.000 migrants secourus en cinq jours, du jamais vu selon des secouristes.

"C'est exceptionnel, on est presque au niveau des îles grecques l'année dernière", quand des milliers de migrants arrivaient chaque jour via la Turquie, reconnaît Flavio di Giacomo, porte-parole en Italie de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).

Par Driss Douad (avec AFP)
Le 28/05/2016 à 07h57