Ces billets de banque, bien authentiques, "ont été vraisemblablement découpés aux ciseaux", a expliqué à l'AFP un porte-parole de la justice genevoise, Vincent Derouand, confirmant une information du journal La Tribune de Genève.
"Cela a eu comme effet collatéral de boucher les toilettes", dit-il.
Les faits se sont déroulés à la mi-mai. Dans un premier temps, les toilettes de la salle des coffres de l'agence d'UBS, qui dispose de services de gestion de fortune, ont été obstruées, selon la justice. Quelques jours plus tard, les sanitaires de trois restaurants du quartier subissaient le même sort.
Une partie de l'argent a pu être récupérée et gardée par les autorités qui suspectent deux personnes. La justice refuse d'en dire plus à ce stade, l'enquête étant en cours.
D'après la Tribune de Genève, ces fonds appartiendraient à des femmes espagnoles qui avaient déposé le pactole dans un coffre-fort à Genève il y a quelques années.
Comment la police a-t-elle eu vent de l'affaire? "Par les plaintes des restaurants", mécontents de voir leurs toilettes obstruées, même par des billets de banque.
Rajoutant encore un peu plus au mystère, "un avocat, représentant les personnes qui ont jeté les billets, est passé et les a dédommagés" pour les frais de plomberie, raconte M. Derouand, expliquant que les propriétaires des restaurants ont alors retiré leurs plaintes.
Mais, si détruire des billets n'est pas illégal en Suisse, de même que boucher des toilettes avec des coupures, la justice a décidé de poursuivre son enquête "par précaution, pour vérifier la provenance des billets", notamment pour déterminer s'il a une origine douteuse, a-t-il dit.
UBS n'a pas fait de commentaire