Mauritanie-Sénégal: la gestion durable des ressources halieutiques au centre d’une conférence

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La région ouest-africaine perd 1,3 milliard de dollars chaque année à cause des bateaux pirates. Une rencontre internationale sur la transparence des ressources halieutiques s’est ouverte à Nouakchott ce mercredi pour débattre des conditions d’une gestion durable des ressources.

Le 03/02/2016 à 20h04

Du fait d’un pillage systématique de ses côtes par des bateaux pirates à travers une Pêche illégale, illicite et non réglementée, la région d’Afrique de l’Ouest perd annuellement l’équivalent de 1,3 milliard de dollars us, selon divers milieux spécialisés.

Afin de faire la lumière sur cette situation, Nouakchott abrite une conférence internationale sur «L’Initiative de Transparence en matière de gestion des ressources halieutiques» organisée par le gouvernement mauritanien et Fisheries transparency initiatives (FTI).

L’événement a été marqué par la présence du président mauritanien, Mohamed ould Abdelaziz, et sénégalais Macky Sall. Selon le président sénégalais, de plusieurs membres du gouvernement et d’une centaine de personnalités représentant des institutions politiques et financières à travers le monde. 

Avec l’ambition d’une gestion durable et responsable des richesses halieutiques en Afrique de l’Ouest, la première conférence de Nouakchott est appelée à poser des balises par rapport aux enjeux «les voies, moyens et outils nécessaires à une gestion transparente des ressources halieutiques». Plusieurs thèmes ont été débattus dont le pillage systématique des ressources, la gabegie, les passes droits, le népotisme et la corruption qui minent le secteur,…

Pour la Mauritanie, cette rencontre va lui permettre de jouer un rôle régional de leadership dans le domaine de la gestion des ressources halieutiques.

Dans une allocution prononcée à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la conférence, le président Macky Sall a mis en exergue «l’importance et les enjeux d’une question au cœur de toutes les préoccupations» et invité «à l’intensification des efforts pour un usage plus rationnel des ressources halieutiques au service du développement.

Il a illustré le rôle capital des richesses halieutiques par le cas du Sénégal, un pays dont 15% de la population active travaille dans le secteur, qui fournit également 75% des protéines nécessaires à la population générale.

Le chef de l’Etat sénégalais a apprécié positivement les actions de Nouakchott et Dakar pour la protection et la préservation des ressources de la mer, tout en plaidant en faveur d’une coordination poussée des marines nationales dans la lutte contre le pillage des ressources halieutiques.

Par Cheikh Sidya
Le 03/02/2016 à 20h04