«Les transitaires grincent des dents depuis que plusieurs d’entre eux ont été évincés au profit d’un seul et unique intervenant : Mauritania Logistics». C’est en ces termes que le journal en ligne mauriweb.info décrit la procédure de marché qui a permis à cette société de se positionner sur Tasiast.
La publication rapporte l’incompréhension de plusieurs membres de la corporation des transitaires mauritaniens, avançant des soupçons de conflits d’intérêts à l’encontre de certains businessmen proches du pouvoir. «Pour certaines sociétés de transit au port autonome de Nouakchott, ce monopole cache mal un népotisme au profit de personnalités du sérail présidentiel».
Néanmoins, «certaines entreprises qui crient au scandale y voient bien plus un trafic d’influence au motif que d’autres sociétés de transit connues proches du régime, celles de Ahel Wedadi, auraient également été évincées de ces services qui tournent à plusieurs centaines de millions d’ouguiyas chaque année », explique-t-on sur le site d’information.
Pour la même source, «ces sociétés écartent du revers de la main le monopole de fait qui serait en relation avec la diminution du volume de transactions de la société Tasiast Mauritanie pour le justifier». Par ailleurs, toujours selon la publication mauritanienne, «les sociétés de transit, vivant mal le monopole accordé à la Mauritania Logistics, mettent en garde contre les risques de crise dans cette activité mais aussi contre les pertes d’emplois de citoyens ordinaires dont elles ne pourraient plus supporter les charges ».
Mais ce n’est pas uniquement sur cette affaire que des proches du cercle au pouvoir sont cités. Le site rapportait dernièrement des soupçons d’influences lors de la privatisation des filiales de la Société nationale industrielle et minière de Mauritanie (SNIM). Après la vente de Damane Assurance, une autre société de la SNIM serait en effet sur le point de songer sortir du giron au profit d’investisseurs privés “proches du cercle au pouvoir”, selon toujours le site mauriweb.info. Il s’agirait de la Société granites et marbres de Mauritanie (GMM), une filiale du groupe SNIM.