Décidemment, la Société nationale industrielle et minières (SNIM) de Mauritanie traverse une période difficile. Très difficile même si l’on en croit le site d’informations économiques mauritanien rimeco.info qui souligne que «rien ne va plus à la SNIM. Plombé par le plongeon des cours du fer depuis 2014, par les déboires rencontrés lors de la mise en lace du fameux programme baptisé Nouhoud, une grève qui a sapé le moral de son personnel, le géant minier est actuellement dans un trou de serrure abyssal».
Conséquence de ces facteurs défavorables, selon les données financières du Groupe dont le site dit en sa possession, le Groupe minier, poumon de l’économie mauritanienne, affiche des pertes cumulées se chiffrant à plus de 38 milliards d’ouguiyas.
Outre les problèmes financiers, le Groupe serait empêtré dans des problèmes de gouvernance. L’absence de planification, le déficit de transparence et l’absence de suivi et de contrôle des projets figurent parmi les facteurs à l’origine des dysfonctionnement et donc à sa situation financière difficile de la SNIM. A cela, il faut ajouter des investissements dans des projets qui n’ont rien à voir avec le cœur de métier du groupe.
Face à cette situation, la restructuration s’impose. Et selon rimeco.info, «après la tentative infructueuse de rapprochement avec le géant minier chinois Zinjin Mining pour avoir du cash et de l’expertise, elle cherche désespérément des investisseurs arabes pour venir à sa rescousses».
En attendant de trouver un partenaire stratégique qui lui apporterait du cash, le Groupe se déleste de ses filiales, selon la presse mauritanienne. Après la cession de sa participation dans le capital sa filiale d’assurance Damane, rimeco.info souligne que «les tractation vont bon train pour la cession de sa filiale GMM dans le granite et le marbre et la Samma dans la manutention.
Ces cessions ne devant pas apporter le cash nécessaire pour faire face aux pertes, la SNIM se tournerait également vers des institutions financières internationales.
Et, enfin, au cas où la société n’arriverait pas à trouver les ressources nécessaires pour sortir de sa léthargie actuelle, rimeco.info souligne que «son conseil d’administration étudie aussi la possibilité d’ouvrir son capital à des investisseurs étrangers, comme des fonds souverains, d’ici l’année prochaine, avec une seule ligne rouge : l’Etat actionnaire à hauteur de 78% maintiendra toujours sa majorité de contrôle».