L'agence de presse officielle Bernama a rapporté que cette femme avait été placée en garde à vue pour sept jours, tout comme celle interpellée la veille à l'aéroport international de Kuala Lumpur, deux jours après le décès de Kim Jong-nam dû selon les premières hypothèses à un empoisonnement à l'aéroport.
La police a précisé que la deuxième arrestation avait eu lieu vers 02h00 du matin jeudi (20h00 GMT mercredi) et que la femme, seule à ce moment-là, détenait un passeport indonésien, alors que la première en possédait un vietnamien.
Des parlementaires sud-coréens ont déclaré mercredi, en citant les services de renseignement de leur pays, que ceux-ci soupçonnaient deux femmes travaillant pour les services secrets nord-coréens d'avoir assassiné Kim Jong-nam. Des sources gouvernementales américaines ont également dit croire à l'implication de Pyongyang dans ce décès.
"L'enquête continue. Des mesures contre le(s) suspecte(s) seront prises conformément à la loi", ajoute le communiqué de la la police malaisienne.
Les médias nord-coréens n'avaient toujours pas fait état de la mort de Kim Jong-nam jeudi matin. Kim Jong-un a visité à minuit le palais du Soleil Kumsusan à l'occasion de la célébration de la naissance de son père, Kim Jongil, décédé en 2011.
Les services de renseignement sud-coréens ont expliqué à des parlementaires à Séoul que Kim Jong-un avait émis un "ordre permanent" d'assassinat de son demi-frère et qu'une première tentative ratée avait eu lieu en 2012.
Mercredi, les autorités malaisiennes ont rejeté la demande de représentants de la Corée du Nord visant à empêcher l'autopsie du corps de Kim Jong-nam, a-t-on appris de trois sources gouvernementales malaisiennes.
Le vice-Premier ministre malaisien Ahmad Zahid Hamidi a déclaré à la presse que la police avait reçu de représentants nord-coréens une demande de restitution du corps du défunt.
"Une fois toutes les procédures policières et médicales achevées, nous pourrons restituer le corps aux proches de la victime par l'intermédiaire de l'ambassade", a-t-il dit.
En Chine, principal soutien et partenaire économique de la Corée du Nord, un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a déclaré que les autorités suivaient l'évolution du dossier.