L’Organisation marocaine des droits humains (OMDH), l’une des plus anciennes ONG de défense des droits de l’Homme au Maroc, a vivement dénoncé ce lundi les expulsions massives de migrants subsahariens opérées par les autorités algériennes vers leurs pays d’origine, à partir de zones désertiques.
«Nous condamnons énergiquement ces expulsions», a déclaré à Rabat Naoufal Bouamri, nouveau président de l’OMDH, lors d’une conférence de presse consacrée aux conclusions du douzième congrès de l’organisation, proche des courants socialistes. Ce congrès s’est récemment tenu sous le thème: «Quelle effectivité des droits humains dans le contexte des transformations internationales actuelles?»
Naoufal Bouamri a également dénoncé la multiplication des arrestations arbitraires et les procès d’opinion jugés inéquitables en Algérie et en Tunisie. Élu pour un mandat de cinq ans (2025-2029), il a par ailleurs mis en garde contre la montée des discours de haine, évoquant implicitement la récente déclaration virulente d’Abdelilah Benkirane, leader du PJD, au sujet du conflit israélo-palestinien.
Le président de l’OMDH a tenu à rappeler que 70% des membres de l’organisation sont apolitiques, bien qu’elle rassemble aussi des militants issus de l’Union socialiste des forces populaires (USFP) et du Parti du progrès et du socialisme (PPS).
Fondée le 12 janvier 1989 et reconnue d’utilité publique depuis le 24 avril 1990, l’OMDH —anciennement Organisation marocaine des droits de l’Homme— s’est construite autour d’une approche fondée sur le dialogue et le consensus. Elle milite depuis sa création pour la promotion et la protection durable des droits humains au Maroc.








