"Contrairement aux informations publiées par les médias (...) nous n'avons reçu aucune invitation de la part de l'Arabie Saoudite", a déclaré le président de l'Organisation iranienne du Hajj, Hamid Mohammadi, cité lundi par les médias.
Le ministre saoudien du Pèlerinage, Mohammed Bentin, avait annoncé vendredi avoir entamé une série de rencontres prévues avec plus de quatre-vingts pays, dont l'Iran, pour discuter des arrangements concernant l'organisation du pèlerinage en 2017.
"La délégation chargée des affaires du Hajj en Iran a été invitée à venir dans le royaume" pour préparer le Hajj prévu à l'automne 2017, a dit le ministre, cité par le quotidien saoudien Al-Hayat.
Pour la première fois depuis près de trois décennies, aucun pèlerin venant d'Iran n'avait participé au Hajj de septembre 2016.
La tension, déjà vive entre l'Arabie Saoudite sunnite et l'Iran chiite, deux puissances régionales rivales, s'était accentuée lorsque Téhéran avait contesté l'organisation par les Saoudiens du pèlerinage après la tragique bousculade qui avait coûté la vie à près de 2.300 fidèles, dont 464 Iraniens, lors du Hajj de 2015.
L'Arabie Saoudite a rompu ses relations diplomatiques avec l'Iran, il y a un an, après l'attaque et le saccage de son ambassade à Téhéran. Elle a aussi rompu ses relations économiques et commerciales et suspendu tous les vols entre les deux pays.