Les cours du pétrole se sont repliés le vendredi 13 septembre, après deux séances de hausse. Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre a baissé de 0,50%, à 71,61 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain avec échéance en octobre a lui cédé 0,46%, à 68,65 dollars.
Le marché a connu une séance de consolidation, après son rebond des deux journées précédentes qui avait permis au WTI de regagner quasiment 5%. Outre ce reflux technique, l’or noir a réagi «au fait que l’ouragan Francine n’a pas engendré beaucoup de dommages aux infrastructures de l’industrie pétrolière en Louisiane», a expliqué Andy Lipow, de Lipow Oil Associates. «Il semble qu’il n’y ait pas de dégâts matériels ou d’inondations sur nos sites de la région de Baton Rouge (Louisiane)», a indiqué ExxonMobil.
Le groupe faisait écho à son concurrent Shell, qui n’a pas constaté non plus de dégradation sur ses installations de Louisiane. En mer, 144 des 371 plateformes offshore restaient privées de leurs équipes, évacuées avant le passage de Francine, selon le Bureau de sûreté et de protection de l’environnement (BSEE). «Au final, on aura perdu entre 3 et 5 millions de barils de brut» par rapport à la production habituelle, a estimé Andy Lipow.
Dans la mesure où l’événement climatique intervient au début de la saison de maintenance, qui voit de nombreuses raffineries ralentir leur activité, leurs besoins en pétrole sont moindres. Le rétablissement des capacités de production et d’acheminement aux raffineries ne va donc générer qu’un modeste rebond de la demande. «Donc les gains (sur les cours) attribuables à Francine vont se dégonfler pour l’essentiel», prévient Andy Lipow. «La production devrait revenir rapidement» à son niveau habituel, a anticipé dans une note Carsten Fritsch, de Commerzbank. «Donc l’effet de soutien aux prix devrait s’estomper assez vite.»