Le refus par le Qatar d'accepter les demandes de ses voisins "reflète son intention de poursuivre sa politique, qui vise à déstabiliser la sécurité régionale", précise le communiqué commun de l'Arabie saoudite, du Bahreïn, des Emirats arabes unis et de l'Egypte, communiqué publié par l'agence de presse officielle saoudienne SPA.
Le 5 juin, ces quatre pays avaient annoncé la rupture de leurs relations diplomatiques avec Doha, estimant que l'émirat gazier finance les extrémistes islamistes et a des liens trop rapprochés avec l'Iran, grand rival régional de l'Arabie saoudite.
L'Arabie saoudite avait aussitôt fermé sa frontière avec le Qatar, la seule frontière terrestre de l'émirat, et les quatre alliés avaient suspendu tous les vols entre leurs pays et l'émirat.
Pour mettre fin à ce bras de fer, Riyad et ses voisins avaient adressé au Qatar le 22 juin une liste de 13 demandes, réclamant entre autres la fermeture d'une base militaire turque, la fermeture de la télévision Al-Jazeera, qu'ils jugent trop agressive, et la réduction des relations entre Doha et l'Iran.
Ils avaient alors souligné qu'ils lèveraient leurs sanctions contre le Qatar si ces conditions étaient acceptées par les dirigeants de l'émirat.
Mais, mardi, le ministre qatari des Affaires étrangères a qualifié les demandes de ses voisins d'"irréalistes et irrecevables", au lendemain de la réponse officielle de l'émirat par courrier, via le Koweït.
Mercredi, à l'issue d'une réunion au Caire, Riyad et ses alliés avaient déploré cette "réponse négative" de Doha, sans faire plus de commentaire.