"C'est le coeur lourd que je vous annonce que j'ai décidé de quitter l'entreprise", a écrit Kevin Mayer, dans une lettre à ses employés.
Kevin Mayer, ancien de chez Disney, n'était PDG du groupe que depuis mai dernier. Il souligne dans sa lettre à quel point "l'environnement politique a drastiquement changé" ces dernières semaines.
"Selon moi, la mission pour laquelle j'ai été engagé -notamment diriger TikTok dans son ensemble- sera désormais très différente en raison de l'action de l'administration américaine qui pousse à vendre les activités aux Etats-Unis".
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TikTok a déclaré dans un communiqué: "Nous comprenons que les dynamiques politiques de ces derniers mois ont significativement changé l'ampleur du rôle que Kevin aurait du assumer à l'avenir, et nous respectons totalement sa décision. Nous le remercions pour son temps au sein de la compagnie et lui souhaitons le meilleur".
ByteDance, maison mère de l'application, a confirmé à l'AFP que l'actuelle directrice générale, Vanessa Pappas, assurerait temporairement le rôle de PDG de TikTok.
Cette démission intervient alors que l'application de partage de vidéos, qui appartient au groupe chinois ByteDance, a déposé une plainte lundi contre les décisions prises par le président américain Donald Trump à l'encontre du réseau social, qu'il accuse d'espionnage au profit de Pékin.
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Le 6 août, Donald Trump a interdit à l'application toute transaction avec des partenaires américains au-delà de 45 jours. Le décret ne précise pas les conséquences pratiques, mais l'interdiction pourrait obliger Google et Apple à retirer TikTok de leurs magasins d'applis, empêchant, de fait, de l'utiliser aux Etats-Unis.
TikTok qui a été téléchargée 175 millions de fois aux Etats-Unis et plus d'un milliard dans le monde, indique dans sa plainte que les décisions de Donald Trump sont motivées par des considérations politiques et financières, et non par des inquiétudes pour la sécurité nationale.
Le décret de Donald Trump est un abus de la loi fédérale "International Emergency Economic Powers Act" car la plateforme ne représente pas "une menace inhabituelle et extraordinaire", argue le réseau social.