La perquisition "a eu lieu plus tôt dans la journée" au domicile du couple, dans le VIIe arrondissement de Paris, a dit une source proche du dossier, confirmant une information du jounal Le Parisien. "Elle s'est terminée il y a plusieurs heures", a-t-on ajouté dans l'entourage de l'ex-Premier ministre, sans autre commentaire.
Des perquisitions avaient déjà été menées à l'Assemblée nationale et à la Revue des deux mondes au début de l'enquête préliminaire, ouverte fin janvier par le Parquet national financier (PNF). Les enquêteurs s'étaient également fait remettre des documents au Sénat. L'épouse de François Fillon a été rémunérée par le passé comme assistante parlementaire de son mari et de son suppléant, mais aussi par la revue littéraire, et les enquêteurs tentent d'établir s'il s'agissait, dans chaque cas d'un vrai travail, ou d'un emploi fictif.
Le PNF a confié vendredi dernier les investigations à trois juges d'instruction qui ont convoqué les époux Fillon en vue de leur éventuelle mise en examen. Le candidat, qui sera entendu le 15 mars par les magistrats, a toutefois exclu de se retirer de la course à l'Elysée malgré de nombreuses défections à droite.
La société de conseil 2F de François Fillon, pointée du doigt par ses adversaires politiques qui crient aux "conflits d'intérêts", est domiciliée à la même adresse que l'appartement parisien du couple.