"Balance commerciale en fort déficit, réserves vidées par la chute des cours du pétrole: le pays est dans l'obligation de réformer", relève la publication, ajoutant que l’Algérie n’a plus les moyens de poursuivre le système généralisé de subventions qui coûte à l'Etat environ 27 milliards d'euros par an.
Le lait, les céréales, les carburants, l'électricité, l'eau, le logement, le gaz, les médicaments, le sucre, l'huile de table, les soins et l'éducation sont largement subventionnés, relève l’auteur de l’article, notant que cette politique est très coûteuse.
En effet, à partir de 2017, le pays aura du mal à trouver l'argent pour combler le déficit budgétaire et,dès 2019, il n'aura pas plus de devises pour payer ses importations, explique la publication, faisant observer que les réserves de change, qui étaient de 121,9 milliards de dollars fin septembre, s'épuiseront d'ici à 2019, au rythme actuel des importations.
Depuis 2014, les recettes des exportations des hydrocarbures ont été divisées par deux, dégringolant de 58,4 milliards de dollars à 27,1 milliards de dollars en 2016, poursuit le journal, ajoutant que dans le même temps, les importations ont légèrement baissé, passant de 58,6 milliards de dollars en 2014 à 47 milliards de dollars prévus en 2016.
En 2017, les dépenses de l'Etat seront de 57 milliards d'euros pour des recettes prévisionnelles de 47 milliards d'euros, selon la publication qui note que face à cette situation, le pouvoir n'a pas beaucoup de solutions, d’autant plus qu’il ne veut pas recourir à l'endettement extérieur et veut éviter à tout prix de se tourner vers le FMI, avec son lot de mesures antisociales et leurs conséquences sur la stabilité politique.
Il ne veut pas non plus s'attaquer à l'économie informelle, qui représente 40 % de l'économie réelle, ni toucher aux subventions au risque de mécontenter la population, écrit le journal, estimant que le gouvernement base toute sa stratégie sur une hausse des prix du pétrole.