Ces antiquités, statuettes et tablettes, vieilles de plus de 3.000 ans, avaient été découvertes en janvier 2010, dissimulées par un résident britannique.
Une enquête judiciaire ouverte par le parquet de Paris avait permis d'identifier et démanteler un réseau qui organisait le transfert de biens culturels de l'Égypte vers le Royaume-Uni, en transitant par la France.
L'expertise du département des antiquités égyptiennes du musée du Louvre avait révélé que les statuettes et tablettes interceptées étaient des biens culturels égyptiens authentiques, datant du premier millénaire avant Jésus-Christ. Ces objets archéologiques sont formellement interdits à l'exportation hors du sol égyptien sans l'autorisation du gouvernement égyptien.
Les pièces restituées (une tête d'homme en diorite, deux statuettes de chat, sans doute en bois, entourées de bandelettes enduites de résine et cinq morceau de bois peint portant des représentations de dieux et de symboles divins) ont été remises à l'ambassadeur d'Égypte en France, Ehab Badawi au cours d'une cérémonie au ministère de la Culture à Paris.
Cette restitution est intervenue en vertu de la convention de l'Unesco de 1970 destinée à lutter contre le trafic illicite de biens culturels.
La dernière restitution d'oeuvres archéologiques à l'Égypte remonte à 2014. A l'époque, Paris avait restitué au Caire un total de 250 antiquités (amulettes, statuettes funéraires, vase, pots à fard, plaquettes gravées, personnages en bois...) saisies à Roissy en mars et novembre 2010.