«La bataille du Donbass restera sûrement dans l'histoire militaire comme l'une des batailles les plus violentes en Europe», a affirmé le président ukrainien dans son allocution quotidienne lundi soir.
«Le coût humain de cette bataille (de Severodonetsk) pour nous est très élevé. Il est juste terrifiant», a-t-il ajouté, insistant sur le besoin désespéré de recevoir ces armements, alors que Kiev fait état de 100 à 300 de ses hommes tués chaque jour.
«Seule une artillerie moderne assurera notre avantage», a ajouté le président de 44 ans, se disant confiant dans la capacité de son armée à «libérer le territoire», «y compris Marioupol et la Crimée».
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«Nous avons juste besoin d'assez d'armes pour assurer tout cela. Nos partenaires en ont», a-t-il martelé.
Cet appel intervient alors que les alliés fournissent déjà munitions, pièces détachées et armement léger à Kiev et que le Groupe de contact pour l'Ukraine, créé par le ministre de la Défense américain Lloyd Austin, doit se réunir demain, mercredi, à Bruxelles.
L'Ukraine a épuisé son armement de fabrication russe et soviétique et dépend désormais exclusivement des armes que lui fournissent ses alliés étrangers, notamment de l'artillerie occidentale, selon des experts américains.
Washington a commencé à remettre à l'Ukraine de l'équipement lourd comme des obusiers Howitzers dans un premier temps, puis des équipements de pointe comme les lance-roquettes Himars, des pièces d'artillerie de haute précision et d'une portée supérieure à celles de l'armée russe.
Macron en Roumanie et MoldavieEmmanuel Macron est attendu ce mardi en Roumanie pour saluer les 500 soldats français qui sont déployés sur une base de l'Otan depuis l'invasion de l'Ukraine avant une visite de soutien à la Moldavie et un possible déplacement à Kiev.
Très attendue depuis des semaines, sa visite en Ukraine pourrait prochainement se dérouler en compagnie du chancelier allemand Olaf Scholz et du Premier ministre italien Mario Draghi selon des médias à Berlin et Rome. Une information non confirmée par l'Elysée, qui précise que «rien n'est acté» à ce stade.
Les forces ukrainiennes ont reconnu avoir abandonné le centre de Severodonetsk, à la suite d'une nouvelle offensive russe sur cette ville clef de l'est de l'Ukraine, que les deux belligérants se disputent depuis des semaines.
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La prise de cette cité donnerait à Moscou le contrôle de la région de Lougansk et lui ouvrirait la route d'une autre grande ville, Kramatorsk, capitale de la région voisine de Donetsk. Une étape indispensable pour conquérir l'intégralité du bassin du Donbass, région essentiellement russophone en partie tenue par des séparatistes prorusses depuis 2014.
Les séparatistes prorusses de l'est de l'Ukraine ont affirmé lundi que quatre personnes avaient été tuées et 22 blessées dans des bombardements «massifs» des forces de Kiev sur la ville de Donetsk, leur capitale autoproclamée.
Bataille pour le sud aussiDans le sud de l'Ukraine aussi les combats font rage, avec des combats aériens et attaques d'hélicoptères russes sur les positions ukrainiennes à Mikolaiev et Kherson, selon le dernier communiqué du commandement des troupes ukrainiennes pour le sud du pays, dans la nuit de lundi à mardi.
A Mikolaiev, grand port de l'estuaire du Dniepr, l'avancée russe a été stoppée aux abords de la ville et l'armée ukrainienne y a creusé des tranchées, a constaté une équipe de l'AFP.
Dans un rapport publié lundi, Amnesty International a accusé la Russie de crimes de guerre en Ukraine, affirmant que des centaines de civils avaient péri dans des attaques incessantes sur Kharkiv (nord-est), menées notamment avec des bombes à sous-munitions.
Sur le plan diplomatique, les Vingt-Sept restaient divisés sur la question de l'octroi à l'Ukraine du statut de candidat à une adhésion à l'UE, qui doit se jouer lors du Conseil européen des 23 et 24 juin. La Commission doit rendre un premier avis sur cette question d'ici la fin de la semaine.
Pendant ce temps, à Kiev, dans un grand refuge pour animaux, Natalia Mazour, vétérinaire, tient dans ses bras un chat tigré de trois ans, Mourzik, dont la propriétaire est décédée.
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«Quand la guerre a commencé, on a vu une hausse des animaux abandonnés», dit Natalia Mazour, qui dirige l'hôpital vétérinaire de Kiev et gère aussi ce refuge.
Certains animaux ont aussi devenus des célébrités, comme «Patron», un Jack Russell qui aide aux opérations de déminage dans les zones reprises par les forces ukrainiennes.
Patron, qui a près de 300.000 abonnés sur Instagram, a même reçu une médaille du président Volodymyr Zelensky en mai, et une distinction lors du dernier festival de Cannes en France.