Au lendemain de l'ultimatum que lui ont fixé ses partenaires de la zone Euro pour proposer des réformes et trouver un accord d'ici la fin de la semaine, le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, s'exprimait ce mercredi devant les parlementaires européens.Dans son discours, le Chef du gouvernement grec s'est dit "confiant" sur le fait que son pays réponde aux exigences des créanciers avant la date butoir de dimanche fixée pour parvenir à un accord sur une nouvelle aide financière à Athènes qui risque une sortie de la zone Euro.
"Ne laissons pas l'Europe se diviser!", a-t-il lancé devant les eurodéputés, s'affirmant "confiant" dans le fait que "dans les deux ou trois prochains jours" son pays "réussisse à répondre à (ses) obligations dans l'intérêt de la Grèce et de la zone Euro".
De son côté, le président du Conseil européen, Donald Tusk, a rappelé que la Grèce a jusqu'à "jeudi au plus tard" pour présenter des réformes à ses créanciers afin de permettre une reprise des négociations sur un plan d'aide financière.
Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a affirmé pour sa part que les dirigeants européens ont préparé "un scénario détaillé" au cas où la Grèce devait sortir de la zone Euro.
MM. Tusk et M. Juncker ont estimé que l'heure était "vraiment grave" et disent ne pas exclure une sortie de la Grèce de la zone Euro si Athènes ne fait pas de propositions sérieuses afin de désamorcer la crise actuelle.
“Risque de chaos”Même inquiétude chez Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France, qui a mis en garde contre un risque de "chaos" en Grèce. "L’économie grecque est au bord de la catastrophe. Il faut absolument un accord dimanche prochain. C’est le dernier délai, après il sera trop tard et les conséquences seront graves", a dit sur la radio Europe 1, M. Noyer membre du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne qui maintient en vie les banques grecques. Il "peut y avoir des émeutes (...), un chaos dans le pays", a-t-il ajouté.
Dimanche prochain, les 28 dirigeants européens se retrouveront pour un Sommet à Bruxelles afin, dans le meilleur des cas, de mettre un point final à des négociations entamées il y a près de six mois, après l'arrivée au pouvoir de la gauche radicale en Grèce