De Philadelphie à New York en passant par Los Angeles et Minneapolis, la ville où tout a commencé, les scènes d’émeutes, de violences dans les rues, de pillages dans les magasins, d’incendies de commissariats, de véhicules de police ou de banques envahissent les médias et les réseaux sociaux.
La mort injuste de George Floyd filmée par les caméras des passants et perpétrée par des officiers de police a mis le feu aux poudres d’un pays où les clivages entre communautés se creusent de plus en plus. Et la pandémie n’a rien arrangé à cela avec quelque quarante millions de chômeurs depuis la mi-mars… A feu et à sang, les Etats-Unis sont confrontés aujourd’hui à une fracture raciale et sociale qualifiée de pire crise de ce genre depuis 1968.
Washington n’a pas été non plus épargnée, avec des scènes d’émeutiers bravant le couvre-feu instauré dimanche 31 mai à 23 heures pour se rendre jusqu’à la Maison-Blanche, et ce malgré la ceinture de sécurité assurée par le Secret Service, la garde rapprochée de Donald Trump, et par la Garde nationale, soit les militaires. Face à la menace, le président Donald Trump et sa famille ont ainsi dû se retrancher dans un bunker aménagé sous la Maison-Blanche.
Mais malgré les scènes terribles opposant les forces de l’ordre aux manifestants, mais également à la presse, des images de solidarité porteuses d’espoir ont aujourd’hui émergé sur les réseaux sociaux. Sur ces photos et ces vidéos, des policiers posent un genou à terre, en signe de ralliement aux manifestants.
Ce geste, lourd de sens, avait coûté sa place au quarterback, Colin Kaepernick en 2016, quand celui-ci avait posé un genou à terre sur le terrain, pendant l’hymne américain, en signe de protestation contre les injustices raciales et les violences policières.
Aujourd’hui, c’est précisément ce geste très symbolique que reprennent certains agents des forces de l’ordre en soutien aux manifestants quand ils ne décident pas de rallier leurs rangs en brandissant à leur tour des pancartes.
Parmi eux, le shérif du comté de Genesee, Chris Swanson qui a lancé à la foule de manifestants à Flint, dans le Michigan, "nous voulons être avec vous, pour de vrai. J'ai enlevé mon casque, posé les matraques. Je veux que ce soit un défilé, pas une protestation", avant de se joindre à la foule.
Des actes similaires ont eu lieu à New York, dans le New Jersey, à Kansas City, en Californie à Santa Cruz, dans le Dakota du Nord ou encore dans le Missouri…