Gabon Oil Company dans le rouge

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Revue de presseLa Société nationale des hydrocarbures du Gabon (SNHG), encore appelée Gabon Oil Company, est dans une situation financière critique. Ses difficultés ne font que s'accumuler depuis plusieurs mois.

Le 29/01/2016 à 03h02

Selon gabonreview.com, l'entreprise n'en finit pas avec les difficultés d’ordre financier. En effet, Gabon Oil Company est placée sous administration provisoire depuis octobre dernier, en attendant les résultats de l’audit diligenté par les pouvoirs publics. Dans sa publication du 27 janvier, le site d'information nous apprend qu'en dépit de tout, l’entreprise pétrolière publique continue de chercher les voies et moyens pour sortir de son marasme.

Ainsi, avec son nouvel administrateur, Arnauld Engandji, dont le mandat a été prolongé jusqu’au 30 avril prochain, la SNHG espère se hisser au niveau d’autres juniors du secteur, ou du moins peser moins sur le portefeuille de l’Etat, d’autant que ses effectifs, estimés à plus de 130 agents, constituent une véritable préoccupation.

Toutefois, gabonreview.com estime qu'en réalité, à la SNHG, la question des effectifs est loin d’être la véritable préoccupation, ajoutant que la société se révèle être un "piètre opérateur". Il faut dire que depuis la reprise du champ d’Obangue par Addax Petroleum en janvier 2014, elle n’opère plus que sur Remboué.

Or, ce puits, marginal et largement pompé dans le passé par Pan African Energy puis Addax, est loin d’être rentable. Selon le journal en ligne qui cite Africa energy intelligence, depuis l’obtention de ce puits, la SNHG a consenti 30 milliards de francs CFA de dépenses.

Une enveloppe qui a servi, en grande partie, à régler son principal sous-traitant, Schlumberger, avec lequel l’administrateur actuel aurait engagé des négociations pour un renoncement aux frais mensuels qu’elle aurait dû percevoir pour la mise en fonction d’une station de production qui aurait coûté 424 millions de francs par mois.

C’est donc une économie d’environ 7,2 milliards de francs que devrait faire la SNHG, qui serait désormais appelée à débourser un peu plus de 60 millions de francs pour couvrir les frais irrécupérables de la société franco-américaine de services.

Notons qu'en plus de la révision du contrat avec Schlumberger sur le gisement Remboué, qui ne permet de produire actuellement que 300 barils par jour, la SNHG aurait placé ses espoirs sur le gisement Mboumba, jadis propriété de Total Gabon, et dont le contrat arrive à terme après 20 ans d’exploitation. Avec une production journalière estimée à 1000 barils, ce puits pourrait permettre à la SNHG de sortir du rouge, estime gabonreview.com.

Par Ismail Benbaba
Le 29/01/2016 à 03h02