Selon alibreville.com, qui évoque ce sujet dans sa publication de ce mardi 16 février, le secteur de l'or doit sa bonne santé à une série de réformes. Des mesures qui ont redonné des couleurs à ce secteur dominé autrefois par des petits orpailleurs qui prélevaient des petites quantités un peu partout dans le pays.
Ainsi, les réformes ont permis l'implantation d'une exploitation industrielle à Bakoudou, dans la province du Haut Ogooué, dans le sud est du Gabon. Et c'est le groupe minier marocain, Managem, qui exploite le gisement de Bakoudou, abandonné par les Sud-Africains.
L'entreprise a lancé sa production en 2012 avec une première production de 20.500 onces, selon des statistiques officielles. Soulignons que les réserves de Bakoudou sont estimées à 280.000 onces.
Citant la Société équatoriale des mines (SEM), créée pour organiser le secteur, le site d'information fait remarquer que dans la zone d'Eteke (sud), des travaux d'exploration en cours permettent d'envisager jusqu'à 700.000 onces d'or.
Rappelons que, concernant l'exploitation artisanale de l'or, la SEM a signé en 2014 un accord avec la Caisse des dépôts et consignations (CDC) pour la mise en place d’un financement de 300 millions de Fcfa. Cette facilité de financement a été mise à la disposition du Comptoir Gabonais de Collecte de l’Or (CGCO) pour développer sa collecte d’or extrait des mines artisanales à l’intérieur du pays.
Le CGCO est une filiale à 100% de la SEM, qui a été créée en 2011 pour restructurer la filière d’exploitation artisanale de l’or au Gabon et de devenir l’acheteur exclusif de cette production.
Force est de souligner, qu'en plus du groupe marocain Managem, plusieurs autres sociétés cherchent à profiter des gisements aurifères du Gabon. Par exemple, en 2012, la compagnie d’exploration régionale Goldstone a déménagé au Gabon après avoir obtenu des licences d'exploration dans les sites d’Oyem et de Ngoutou.
L’exploration a débuté à Oyem, dans le nord du pays, en juillet dernier et s’inscrit dans le cadre d’un programme de forage de 3000 mètres pour tester la zone principale de minéralisation.
A compter du premier trimestre de 2013, neuf forages ont été réalisés sur le site, les deux premiers forages ont révélé la présence d’or et la teneur s’élevait à 9,5 grammes par tonne métrique sur une zone de 120 mètres de large, selon les rapports de la compagnie. Notons que les principaux gisements d'or du pays sont ceux Minkébé, Etéké, Ndangui, Mayibouth, Ndjolé.
