Le juge des référés du tribunal de grande instance (TGI) de Nantes a estimé que la demanderesse, Onaida Maisha Bongo Ondimba, 25 ans, dont le lien de filiation avec Omar Bongo est "prouvé", justifie "d'un intérêt légitime" à obtenir les renseignements contenus dans l'acte de naissance d'Ali Bongo, dans le cadre d'un conflit de succession autour de l'héritage de l'ancien président gabonais, décédé en 2009.
A l'approche de la présidentielle gabonaise de 2016, une controverse fait rage à Libreville, les détracteurs d'Ali Bongo l'accusant d'avoir menti sur ses origines. Or, la constitution stipule qu'il faut être né gabonais pour briguer le poste de la présidence.
La polémique avait été lancée il y a un an après la publication d'un livre du journaliste français Pierre Péan, "Nouvelles affaires africaines", qui affirme qu'Ali Bongo a falsifié son acte de naissance. Selon cette thèse, vigoureusement démentie par la présidence gabonaise qui a porté plainte, il serait en fait un enfant nigérian adopté pendant la guerre du Biafra, à la fin des années 1960.