Les dirigeants de l’Inde, de l’Ukraine, du Mexique, de l’Afrique du Sud et de la Corée du Sud figureront notamment parmi les participants.
Ce type d’invitation est devenu courant et la nation hôte aime souvent faire un geste de «bienvenue dans ce club exclusif», explique à l’AFP Ananya Kumar, spécialiste de l’économie du futur au centre de réflexion Atlantic Council.
«Les dirigeants veulent se rencontrer et l’on verra les invités prendre part à la plupart des travaux qui se déroulent», ajoute‑t‑elle.
Cette année, Ottawa a accentué le trait pour le sommet qui se tient jusqu’à mardi dans les Rocheuses canadiennes.
«Puisque les États‑Unis ne sont plus un partenaire fiable pour nous, nous voulons développer ou renforcer d’autres relations. Ces invitations sont faites pour ça», précise à l’AFP une source gouvernementale canadienne ayant requis l’anonymat.
Le G7 n’est pas un club récent: il fête ses 50 ans cette année. La Grande‑Bretagne, la France, l’Allemagne, l’Italie, le Japon et les États‑Unis ont lancé le G6, se réunissant pour la première fois dans un château français, avant l’arrivée du Canada l’année suivante.
Au début des années 1990, la Russie rejoint le club avant de devenir membre à part entière du G8 en 1998, puis d’en être expulsée en 2014.
Mais ce groupe pèse moins qu’avant: aujourd’hui, la part du G7 dans le PIB mondial est tombée à 44%, contre 63% en 1992.
Ukraine
La présence du président Volodymyr Zelensky au Canada témoigne du soutien continu du G7 à l’Ukraine dans sa lutte contre l’invasion russe, malgré le scepticisme de Donald Trump.
Le président américain, qui a remis en cause l’aide militaire et financière fournie à l’Ukraine, critique régulièrement M. Zelensky.
Volodymyr Zelensky compte utiliser le sommet pour plaider en faveur de sanctions américaines supplémentaires contre Moscou, disant espérer «avoir une conversation» avec Donald Trump, qui souhaite un accord de paix rapide.
Inde
Le Premier ministre Narendra Modi a déjà participé au dernier sommet du G7, alors que l’Inde joue un rôle de plus en plus important dans la géopolitique mondiale.
Mais sa présence cette année n’allait pas de soi: ses relations avec le Canada sont très tendues. Ottawa accuse New Delhi d’être impliquée dans l’assassinat d’un leader sikh sur son territoire.
Ce G7 pourrait être l’occasion de tourner la page de cette crise diplomatique.
Mexique
Avec la présence de la présidente Claudia Sheinbaum, le Canada est parvenu à réunir les trois pays d’Amérique du Nord liés par un accord de libre‑échange récemment remis en cause par Donald Trump.
Cela pourrait permettre aux dirigeants d’engager une discussion sur leurs relations économiques, même si Ottawa ne s’attend pas à de grandes percées sur le sujet lors du sommet, explique la même source gouvernementale canadienne.
Afrique du Sud
Le président sud‑africain Cyril Ramaphosa peut s’attendre à un accueil plus chaleureux que celui reçu de la part de Donald Trump à Washington.
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Les deux hommes avaient eu une rencontre tendue dans le Bureau ovale, où Donald Trump avait diffusé une vidéo qui, selon lui, prouvait qu’un génocide est perpétré contre les Blancs en Afrique du Sud.
L’ancien activiste anti‑apartheid assiste au sommet alors que l’Afrique du Sud assure la présidence actuelle du G20 élargi.
Corée du Sud
La Corée du Sud fait partie des partenaires dont les points de vue sont globalement alignés sur ceux des principaux membres du G7.
Depuis le début de la guerre en Ukraine, elle s’est imposée comme un important exportateur de matériel de défense vers l’Europe, même si elle s’est abstenue d’envoyer directement des armes à Kiev.
Élu à l’issue d’une grave crise politique, le nouveau président Lee Jae‑myung a mis en garde contre «la montée du protectionnisme», en pleine offensive tarifaire lancée par Donald Trump.










