Ces frappes surviennent alors que le président américain Donald Trump a donné dix jours, à compter de mardi, à son homologue russe Vladimir Poutine pour mettre un terme au conflit, sous peine de nouvelles sanctions imposées par les États-Unis.
«L’ennemi a lancé une frappe de missile sur le territoire d’une des unités à l’entraînement des forces terrestres», a indiqué l’armée de terre ukrainienne sur Facebook. «Trois militaires sont morts et 18 autres ont été blessés», a-t-elle précisé, sans révéler le lieu exact de l’attaque.
Selon les autorités militaires, la Russie a tiré «six missiles» et mené «1.229 frappes» à l’aide de drones suicide au cours de la journée de mardi.
La nuit précédente avait déjà été particulièrement meurtrière: au moins 25 civils ont été tués, parmi lesquels une femme enceinte et une quinzaine de personnes détenues dans une colonie pénitentiaire de la région de Zaporijjia (sud), d’après les autorités locales. Celles-ci ont également fait état de plus de 70 blessés.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé l’attaque contre la prison, la qualifiant de «frappe délibérée, intentionnelle», en affirmant que «les Russes ne pouvaient ignorer qu’ils y visaient des civils». D’après l’administration régionale, seize personnes ont péri et 43 ont été blessées dans ce bombardement.
Le Kremlin, de son côté, a rejeté toute responsabilité dans la mort de civils. Par la voix de son porte-parole Dmitri Peskov, il a affirmé que l’armée russe ne frappait que des «infrastructures militaires ou liées à l’armée».
«Aucun progrès»
L’armée de l’air ukrainienne a indiqué avoir intercepté, dans la nuit de lundi à mardi, deux missiles ainsi que 37 drones ou leurres, dont 32 ont été abattus. Ce chiffre, bien que conséquent, reste inférieur à celui des dernières semaines, la Russie ayant intensifié ses frappes, parfois capables de dépasser 500 engins par nuit.
Volodymyr Zelensky a en outre accusé les forces russes d’avoir visé un hôpital dans la ville de Kamianske, dans la région de Dnipropetrovsk (centre), entraînant la mort de trois personnes, dont une jeune femme enceinte de 23 ans, et blessant 22 autres.
D’autres frappes russes ont provoqué la mort de six personnes dans la région de Kharkiv (nord-est), selon les autorités locales. La ville de Kharkiv a de nouveau été la cible d’attaques de drones mercredi à l’aube, a déclaré son maire, Igor Terekhov.
«Poutine rejette un cessez-le-feu, refuse toute rencontre entre dirigeants et prolonge la guerre», a déploré mardi le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andriï Sybiga, appelant à couper les ressources financières de Moscou en privant la Russie de son «budget de guerre».
Ultimatum américain
Donald Trump, qui avait initialement misé sur le dialogue, a renforcé la pression sur le Kremlin. Il a précisé mardi l’ultimatum lancé à Vladimir Poutine: ce dernier dispose de dix jours pour mettre fin à la guerre déclenchée par l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022. Faute de quoi, Washington infligera à Moscou de nouvelles sanctions, incluant «des droits de douane et d’autres mesures».
«Il n’y a aucune raison d’attendre. Nous ne voyons aucun progrès», a-t-il justifié lundi.












