Pour se fondre dans la masse et effectuer, ni vu ni connu, des contrôles dans le quartier du Montmarin, à Vesoul, afin d'y stopper les trafics de drogues, l’un des policiers de la brigade anti-criminalité, la BAC, a revêtu une djellaba. Faute de passer inaperçu, celui-ci a provoqué l’indignation des habitants du quartier.
Filmée par un riverain, la scène a été partagée sur Snapchat. Dans cette vidéo de dix secondes, une dizaine d’agents, dont l’un porte une djellaba sous son blouson, sont en train d'inspecter les cages d’immeuble et les caves, une lampe torche à la main.
Un choix vestimentaire qui relèverait d’une "initiative personnelle" selon le commissaire Jonathan Biwand, directeur départemental de la sécurité publique en Haute-Saône, qui s'en explique au journal L'Est Républicain.
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Pas question d’y voir un acte islamophobe étant donné que "le policier qui porte la tunique est de confession musulmane. On ne peut pas le taxer de racisme", précise le commissaire qui, bien que les faits se sont produits le 6 février 2021, doit toujours faire face à une polémique qui continue d’enfler. Et celui-ci de préciser que "les tenues et méthodes de procédure adoptées sont dictées par les circonstances".
En effet explique au quotidien un policier à Vesoul, cette pratique est davantage "de coutume" dans la banlieue parisienne, où elle est employée "pour se fondre dans la foule", par exemple lors des manifestations de gilets jaunes et des manifestations syndicales.







