Créé un an seulement avant son accession à l’Elysée en 2017, instrument de sa réélection en 2022, le parti d’Emmanuel Macron se réinvente alors que son fondateur ne pourra pas solliciter un troisième mandat présidentiel en 2027.
Les militants étaient réunis en congrès samedi au carrousel du Louvre à Paris, à quelques mètres de la pyramide où le plus jeune président de la Ve République avait célébré sa première victoire en 2017.
«Sans l'unité, les extrêmes l’emporteront», a averti samedi Emmanuel Macron, désormais président d'honneur de Renaissance, réélu en mai face à la candidate du Rassemblement national (RN, extrême droite) Marine Le Pen, qui a obtenu plus de 41% des suffrances exprimés. Soit 2,6 millions de voix de plus que lors du second tour de 2017.
Aux législatives de juin, le président réélu a perdu la majorité absolue à l'Assemblée, alors que le RN pulvérisait son record avec 89 députés élus.
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Présente au meeting, la Première ministre Elisabeth Borne a une nouvelle fois plaidé pour le «dépassement» politique entre la droite et la gauche, le credo du chef de l’Etat.
La nouvelle direction de Renaissance est emmenée par Stéphane Séjourné, 37 ans, ancien collaborateur de Emmanuel Macron et président du groupe Renaissance au Parlement européen.
Il sera entouré de secrétaires généraux délégués, dont le ministre de l’Economie Bruno Le Maire qui sera en charge des idées, et le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin de la formation.
Il fallait «mettre vraiment autour de la table tous les prétendants» à la présidentielle de 2027, a expliqué un cadre de l'ancienne direction.