Cet homme de 38 ans comparaitra devant le tribunal correctionnel de Strasbourg à partir de 14H00, la récidive évoquée dans les poursuites faisant référence, selon le parquet, à une précédente condamnation prononcée en 2015.
Celle-ci, a-t-on précisé de même source, portait sur "des faits de nature similaire mais hors du contexte d'un attentat".
Tout a commencé vendredi à la mi-journée quand Malek Chekatt a posté sur Facebook une série de messages jugés immédiatement "menaçants" par les autorités.
"Ce soir, je fais la une de BFM, à 18H30 précise (sic)", avait-il notamment écrit, paraphrasant les menaces proférées par son frère Chérif avant son équipée meurtrière contre le marché de Noël, le 11 décembre.
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"Tout est planifié. Veni vidi Vinci (sic)", avait-il ajouté avant de poster d'autres messages pour atténuer la portée de ses menaces, selon le quotidien Les Dernières nouvelles d'Alsace qui a évoqué "un contexte de fragilité psychologique".
Ces messages étaient accompagnés d'une photo montrant cinq armes, deux fusils d'assaut, un fusil et deux pistolets, ainsi qu'un gilet pare-balles.
Toujours sur le qui-vive, bientôt trois mois après l'attentat perpétré par Chérif Chekatt sur le marché de Noël, l'ensemble des services de police de la capitale alsacienne s'était immédiatement mobilisé afin de parer un éventuel passage à l'acte.
Saisie par le parquet de Strasbourg pour des "menaces de crimes contre les personnes", la police judiciaire (PJ) s'est lancée à la recherche de Malek Chekatt, rapidement interpellé à proximité de son domicile, proche du centre-ville.
Placé en garde à vue dans les locaux de la PJ de Strasbourg après la perquisition de son logement, il a été déféré dimanche au parquet et placé en détention provisoire jusqu'à sa comparution lundi devant le tribunal correctionnel.
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Dotée d'une compétence nationale, la section anti-terroriste du parquet de Paris ne s'est toutefois pas saisie de ce dossier.
Le 11 décembre, au soir de l'attaque contre le marché de Noël perpétrée par son frère, Malek Chekatt, connu pour des faits de droit commun, s'était présenté de lui-même à la police judiciaire.
Placé en garde à vue, il avait été remis en liberté "en l'absence d'éléments incriminants" tout comme un autre de ses frères et les parents de Chérif Chekatt.
Agé de 29 ans, celui-ci avait tué cinq personnes et en avait blessé une dizaine d'autres dans le centre historique de Strasbourg. Il avait été abattu par une patrouille de police après deux jours de traque, dans un quartier du sud de la ville.
L'assaillant avait prêté allégeance à l'organisation Etat islamique, selon une vidéo trouvée par les enquêteurs sur une clé USB.
Au lendemain de l'attaque meurtrière, un autre frère de Chérif Chekatt, fiché S (pour "Sûreté de l'État") en raison de sa radicalisation et recherché par le parquet antiterroriste français, avait été interpellé en Algérie.
Et une semaine après l'attentat, un demi-frère de Chekatt avait été interpellé à Strasbourg pour "vol aggravé sous la menace d'une arme".
A Strasbourg, ce week-end a également été marqué par la dégradation de la stèle marquant l'emplacement de l'ancienne synagogue de la ville, dynamitée par les nazis en 1941.