France: pour le patron de la police, la menace terroriste "reste très élevée"

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La menace terroriste "reste très élevée" en France mais il n'y a "pas d'éléments formels" sur une menace pour Noël, même s'il y a "un risque", estime le Directeur général de la Police nationale (DGPN) Jean-Marc Falcone, dans un entretien au Journal du Dimanche à paraître ce samedi.

Le 24/12/2016 à 09h11

"Nos services de renseignement analysent quotidiennement l'état de la menace. Depuis plusieurs mois, celle-ci reste très élevée, en France comme dans les pays européens qui participent à la coalition (contre l'organisation Etat islamique). Après l'expérience, hélas, de l'attentat de Nice (NDLR: le 14 juillet 2016 dans le sud de la France), l'attaque de Berlin nous confirme qu'il faut mettre en place un dispositif de sécurité de haute intensité, à la fois actif et passif, sur les grands rassemblements", explique M. Falcone dans le journal français.

"L'attentat de Berlin a rappelé à l'ensemble des préfets qu'il fallait procéder à de nouvelles réévaluations, vérifier que tous les marchés de Noël et toutes les messes de minuit étaient bien protégés", ajoute-t-il.

"Pour les messes de Noël les plus fréquentées, identifiées dans certaines grandes villes, nous aurons non seulement une présence policière, mais une capacité de riposte quasi immédiate", assure le DGPN.

Interrogé sur la coopération avec les services allemands après l'attentat de Berlin, M. Falcone a déclaré que les enquêteurs français travaillent "quotidiennement avec les services allemands et désormais italiens", alors que l'auteur présumé de l'attaque, Aris Amri a été tué à Milan dans la nuit de jeudi à vendredi par la police italienne lors d'un contrôle d'identité.

La section anti-terroriste de la police judiciaire "est saisie et procède à des vérifications poussées. Il s'agit notamment de déterminer très précisément si dans son périple, ce terroriste a pu transiter par notre territoire", explique-t-il.

Dans le sac d'Amri, les enquêteurs ont trouvé un billet de train montrant qu'il était monté à Chambéry (sud-est) et passé par Turin avant d'arriver ce soir-là à Milan, selon des médias allemands. La police italienne a simplement confirmé qu'il était arrivé de France en train.Selon une source française proche de l'enquête, un billet de train Chambéry-Milan, via Turin, a bien été retrouvé, dans une poche d'Amri.

Le 24/12/2016 à 09h11