Une vidéo comprenant "un message aux Français" sera "diffusé sur nos réseaux sociaux", suivi d'une invitation au journal télévisé à 20H00 de la chaîne privée TF1, a-t-on précisé de même source, confirmant une information de plusieurs médias.
Omniprésent dans le débat depuis la rentrée de septembre, l'ancien journaliste, âgé de 63 ans, a vu sa cote gonfler, jusqu'à inquiéter Marine Le Pen, la candidate du Rassemblement national (extrême droite) dont la présence au second tour semblait jusqu'ici acquise.
Mais la pré-campagne de l'essayiste rencontre désormais des difficultés, avec des sondages qui stagnent, des salles refusant de l'accueillir, une organisation fragile qui suscite des critiques en interne et des déplacements en province chahutés.
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Il a ainsi échangé dimanche des doigts d'honneur avec une passante à Marseille (sud), un épisode dont la photographie a eu un grand retentissement, contraignant Eric Zemmour à reconnaître un geste "fort inélégant".
Selon un sondage diffusé dimanche, il serait crédité au premier tour (qui se tiendra le 10 avril) d'entre 14 et 15% des voix, derrière Marine Le Pen (autour de 19%), le président Emmanuel Macron arrivant en tête avec 25%.
Condamné à deux reprises pour provocation à la haine raciale par le passé, Eric Zemmour -en se déclarant mardi- va parasiter le processus de désignation du candidat de la droite traditionnelle, les prétendants du parti Les Républicains devant débattre mardi soir, après le journal télévisé et avant un vote des militants en fin de semaine.
Les partisans de Zemmour se targuent d'avoir déjà pesé sur les thématiques de la campagne, particulièrement sur la lutte contre l'immigration, obsession du polémiste, associée à ses critiques de l'islam, une "civilisation" qu'il juge "incompatible avec les principes de la France".
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Ses prémices de programme promettent un référendum sur l'immigration, la suppression du droit du sol ou du regroupement familial et l'interdiction de porter un premier prénom d'origine étrangère, une proposition qui a suscité l'indignation de la classe politique en France.
Les polémiques se sont multipliées durant sa pré-campagne, en parallèle de la promotion de son dernier livre. Notamment quand Eric Zemmour a pointé un fusil vers des journalistes durant la visite d'un salon sur la sécurité ou choisi de se rendre devant le Bataclan, le jour de commémoration des attentats du 13 novembre 2015, pour accuser l'ancien président François Hollande de n'avoir "pas protégé les Français".
Eric Zemmour tiendra le 5 décembre à Paris une réunion publique dans la grande salle du Zénith, son premier meeting de campagne.