"Douze suspects ont été arrêtés pour avoir tenté de pénétrer dans des magasins tenus par des étrangers", a indiqué le porte-parole de la police Lungelo Dlamini ce vendredi 17 avril, qui n'a fait état d'aucun blessé. Selon des médias locaux, les assaillants venus d'un foyer de travailleurs ont pris à partie les étrangers en leur criant de quitter l'Afrique du Sud. Ils ont également incendié des voitures et brièvement affronté la police.
Malgré l'intervention de la police, ces incidents violents qui secouent Durban et désormais Johannesburg, ont fait six morts depuis le début du mois. Des milliers de personnes ont manifesté, ce jeudi 16 avril, contre la xénophobie, à Durban et le président Jacob Zuma a lancé un appel au calme depuis la tribune du parlement, affirmant notamment qu'"aucun degré de frustration ou de colère ne peut justifier des attaques contre des ressortissants étrangers ou le pillage de leurs magasins." Rien n’y fait.
Le schéma des attaques est presque toujours le même: des émeutiers s'en prennent à des magasins qu'ils pillent, et ils pourchassent les étrangers, accusés de la montée du chômage et de la hausse de la criminalité. Le gouvernement sud-africain a ouvert plusieurs camps d'accueil pour les victimes dont les magasins ont été pillés et brûlés ces deux dernières semaines.
En 2008, une vague de xénophobie sans précédent avait fait 62 morts en Afrique du Sud. Plusieurs millions d'étrangers africains, dont 1,5 millions de Mozambicains, vivent en Afrique du Sud.