Les Parti démocrate américain a annoncé en milieu de journée du vendredi 2 août que Kamala Harris sera sa candidate à l’élection présidentielle de novembre, après avoir recueilli, lors d’un vote en ligne, le soutien de plus de la moitié des délégués pour son investiture.
La quinquagénaire s’est dite «honorée d’être la candidate» de son parti. Elle acceptera officiellement cette investiture après la clôture du scrutin lundi, et la célébrera lors d’une grande soirée à la convention démocrate, prévue à Chicago, mi-août.
Kamala Harris a désormais moins de 100 jours pour convaincre les électeurs américains de la soutenir face à l’ancien président républicain Donald Trump. «Cela ne va pas être facile, mais nous allons y arriver. Et en tant que votre future présidente, je sais que nous sommes à la hauteur pour cette bataille», a-t-elle lancé dans une intervention téléphonique retransmise lors d’un événement de campagne.
La course aux millions
Dans ce duel, la démocrate part avec un avantage financier conséquent. Son équipe de campagne a annoncé avoir récolté 310 millions de dollars en juillet, plus du double des fonds recueillis par Donald Trump. Le financement joue un rôle essentiel dans les campagnes américaines, aux montants souvent astronomiques largement dépensés dans des clips onéreux inondant les chaînes de télévision et Internet.
La nouvelle candidate démocrate avait recueilli 200 millions de dollars en moins d’une semaine après le retrait de Joe Biden, une levée de fonds «alimentée par le meilleur mois de collecte auprès de petits donateurs dans l’histoire de la présidentielle» américaine, s’est-elle félicitée.
L’équipe du candidat républicain a quant à elle annoncé avoir recueilli 138,7 millions de dollars en juillet, somme engrangée le mois où Donald Trump a été la cible d’une tentative d’assassinat et a reçu un soutien triomphal à la convention républicaine.
Sept États en cinq jours
Si le camp démocrate a bénéficié d’un nouvel élan favorable ces derniers jours, lui permettant de réduire l’écart, Donald Trump conserve toujours une avance dans les sondages. La semaine prochaine s’annonce donc importante pour Kamala Harris.
Outre l’officialisation de son investiture, la vice-présidente doit annoncer le choix de son colistier, appelé à devenir vice-président si elle est élue. Les noms de quatre gouverneurs d’États clés, ainsi que d’un sénateur, reviennent notamment en boucle.
Le «ticket» démocrate entamera ensuite, à partir de mardi, une tournée sept États en cinq jours. Au programme: des États clés comme la Pennsylvanie, le Wisconsin, le Michigan, ou encore le Nevada samedi. Le duo sera ensuite célébré lors de la convention démocrate prévue à Chicago du 19 au 22 août, un rassemblement qui s’annonce comme une grande fête d’intronisation.
Suivra probablement un très attendu débat de Kamala Harris avec son rival Donald Trump. Ce dernier a déclaré vendredi qu’il avait convenu avec Fox News de la tenue de cette joute le 4 septembre, rendez-vous que la candidate démocrate n’a pas confirmé pour l’instant.