Le Président du gouvernement espagnol Pedro Sánchez a annoncé, le samedi 9 mars, qu’il proposera au Parlement de voter en faveur de la reconnaissance de l’État palestinien d’ici la fin de son mandat en 2027. «Lors cette législature, je proposerai au Parlement la reconnaissance de l’État palestinien par l’Espagne», a déclaré M. Sánchez lors d’un évènement organisé par le Parti socialiste (PSOE) à Bilbao, dans le nord de l’Espagne.
«Nous le ferons pas conviction morale, parce que c’est une cause juste, mais aussi parce que c’est la seule façon pour que deux États, Israël et la Palestine, puissent coexister en paix et en sécurité», a-t-il expliqué.
Pedro Sánchez, qui a été réélu en novembre 2023, avait déjà exprimé son souhait de reconnaître un État palestinien mais sans, jusqu’à présent, dire dans quel délai. Il avait également enjoint les autres États de l’Union européenne à faire de même. «Si l’Union européenne ne reconnaît pas l’État indépendant de Palestine, l’Espagne prendra sa propre décision», avait-il déclaré fin novembre.
Pedro Sánchez propondrá en las Cortes el reconocimiento del Estado palestino esta legislatura.https://t.co/SarR1BrPgc pic.twitter.com/ggzJaW814N
— EFE Noticias (@EFEnoticias) March 9, 2024
Au sein de l’Union européenne, l’Espagne est l’une des voix les plus critiques vis-à-vis d’Israël depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza. Le pays a également été l’un des rares au sein de l’UE à refuser de suspendre les aides européennes aux populations palestiniennes, et plus récemment à l’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA).
Ce positionnement a entraîné une vive tension diplomatique entre l’Espagne et Israël, ce dernier ayant rappelé en novembre son ambassadrice en Espagne pour protester contre des propos jugés «scandaleux» tenus par M. Sánchez. Elle a récemment repris ses fonctions.