Les trafiquants utilisaient des véhicules à double fond pour distribuer la marchandise en Europe, notamment en France et en Allemagne depuis plusieurs ports du sud de l'Espagne.
"Une demi-tonne de haschich" qui devait emprunter cette route terrestre a été saisie, a indiqué à l'AFP un porte-parole de la garde civile dans l'enclave de Melilla où se trouve le tribunal chargé de l'enquête.
Par une seconde voie, maritime celle-là, des vedettes acheminaient la drogue vers des bateaux stationnant dans les eaux internationales au large de l'Algérie. Des écoutes ont établi que les bateaux partaient ensuite pour l'Egypte ou la Libye, où le prix de la drogue pouvait y être quadruplé.
L'opération maritime a permis d'intercepter dans les eaux internationales, le 29 août, "un voilier battant (faux) pavillon allemand" chargé de 950 kilos de résine de cannabis, selon un communiqué du ministère espagnol de l'Intérieur.
Le 7 septembre, un autre bateau, battant pavillon espagnol, a été intercepté avec à son bord "plus de 4.000 kilos de haschich".
La garde civile, la police et les douanes espagnoles ont participé à l'opération, qui a permis d'arrêter 25 personnes, "en majorité de nationalités espagnole et marocaine", pendant les six mois qu'a duré l'enquête, selon ce communiqué.
En octobre, une autre opération coordonnée entre les autorités espagnoles, marocaines, françaises, italiennes et grecques avait permis le démantèlement d'un réseau de trafic d'armes et de drogue destinées à des groupes rebelles en Libye.