Dans les tribunes du journal italien Corriere della Sera, le polémiste soutenait la déportation des musulmans de France. Il expliquait notamment que les musulmans "ont leur code civil, c'est le Coran", qu'ils "vivent entre eux, dans les banlieues. Les Français ont été obligés de s'en aller". "Je pense que nous nous dirigeons vers le chaos. Cette situation de peuple dans le peuple, des musulmans dans le peuple français, nous conduira au chaos et à la guerre civile", renchérissait-il. "Des millions de personnes vivent ici, en France, mais ne veulent pas vivre à la française.", avait ajouté Eric Zemmour.
Eric Zemmour, habitué des propos polémiques, avait déjà été condamné en 2011 pour provocation à la haine, après avoir déclaré à la télévision que "la plupart des trafiquants sont noirs et arabes, c'est comme ça, c'est un fait". Le polémiste a été condamné à verser, selon les cas, 1 ou 1.000 euros de dommages et intérêts à des associations qui se sont constituées partie civile, auxquels s'ajoutent les frais de justice, soit au total 13.003 euros.
Me Olivier Pardo, l'avocat d'Eric Zemmour compte faire appel. "Les propos tenus par Éric Zemmour avant les attentats sont aujourd'hui partagés par une large partie de ceux qui s'expriment" a-t-il déclaré. Me Sabrina Goldman, avocate de la LICRA (Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme) s’est pour sa part félicitée de ce jugement qui condamne "un dangereux et stigmatisant discours ”.