C'est son épouse qui a signalé sa disparition aux autorités françaises en faisant part de son inquiétude, a ajouté l'une de ces sources, confirmant une information de la radio Europe 1.
"Il n'a pas disparu en France", a souligné cette source. L'enquête a été ouverte à Lyon, siège mondial de l'organisation internationale de coopération policière.
Avant d'être élu fin 2016 à la tête d'Interpol, en remplacement de la Française Mireille Ballestrazzi, Meng Hongwei, exerçait en Chine comme vice-ministre de la Sécurité publique et était un poids lourd du Parti communiste chinois.
Selon Europe 1, son épouse est installée à Lyon avec leurs enfants. Elle a été entendue par la police judiciaire. M.Meng a quitté la France le 29 septembre.
Cette première nomination d'un Chinois à ce poste avait été critiquée par des organisations de défense des droits de l'Homme, la Chine menant alors une intense campagne de rapatriement d'escrocs et de fraudeurs présumés. Elle était parfois accusée de servir de la sorte ses intérêts politiques. La Chine a longtemps utilisé Interpol "pour arrêter des dissidents et des réfugiés à l'étranger", s'était inquiétée notamment Amnesty International.
Interpol avait répondu en relevant notamment que l'article 3 de ses statuts lui interdisait toute ingérence en matière politique.
Le mandat de Meng Hongwei devait expirer en 2020.
Basée à Lyon, Interpol permet notamment de favoriser les échanges entre les polices de ses 192 pays membres.