La Chine et la Russie, deux pays voisins, partagent une volonté commune de contrer ce qu’ils présentent comme l’hégémonie américaine et se sont notoirement rapprochés depuis l’intervention russe en Ukraine, que Pékin refuse de condamner.
Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov est arrivé à Pékin en amont d’une visite attendue en Chine du président russe Vladimir Poutine à l’occasion du troisième forum des Nouvelles routes de la soie.
Le ministère russe des Affaires étrangères a indiqué que M. Lavrov se trouvait dans la capitale chinoise avec une délégation russe, sur X, anciennement Twitter.
Pékin accueille les représentants de quelque 130 pays de mardi à mercredi pour les 10 ans des Nouvelles routes de la soie, dont l’appellation officielle est «La Ceinture et la Route».
Il s’agit d’un ambitieux projet lancé sous l’impulsion du président chinois Xi Jinping, arrivé au pouvoir en 2012. Il vise à améliorer les liaisons commerciales entre l’Asie, l’Europe, l’Afrique et même au-delà par la construction de ports, de voies ferrées, d’aéroports ou de parcs industriels.
En septembre, Vladimir Poutine avait déclaré au ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi qu’il avait accepté l’invitation de son homologue Xi Jinping à participer au sommet.
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Depuis le déplacement du numéro un chinois au Kremlin en mars dernier et face à l’isolement accru de la Russie, Moscou et Pékin prônent un renforcement de leur coopération économique et militaire dans le cadre d’une amitié officiellement qualifiée de «sans limites».
Ces derniers mois, le président russe a renoncé à assister à plusieurs sommets internationaux hors des frontières de son pays à cause d’un mandat d’arrêt lancé contre lui par la Cour pénale internationale (CPI) pour la «déportation» d’enfants ukrainiens.
Pékin a refusé de condamner la guerre en Ukraine afin de se positionner en tant que partie neutre, tout en offrant à Moscou un soutien diplomatique et financier essentiel.