La Cour a également annulé les peines de morts prononcées à l'encontre de hauts responsables de la confrérie des Frères musulmans, dont est issu Morsi, jugés dans ce procès pour espionnage au profit du Hamas palestinien, du Hezbollah libanais et de l'Iran.
L'ancien président islamiste et ses partisans sont la cible d'une répression sanglante depuis qu'il a été destitué en juillet 2013 par l'ex-chef de l'armée Abdel Fattah al-Sissi, qui dirige aujourd'hui le pays d'une main de fer.
En juin 2015, Morsi avait été condamné dans ce procès pour espionnage à la prison à vie, une peine qui équivaut à ving-cinq années de détention en Egypte.
Mardi, la Cour de cassation a annulé cette peine et ordonné un nouveau jugement, selon un responsable de la cour. Selon Me Abdel Maqsoud, "le verdict était entaché de vices juridiques".
Les peines de plusieurs responsables des Frères musulmans, jugés à ses côtés, ont également été annulées mardi, a indiqué l'avocat Abdel Moneim Abdel Maqsoud.
Le richissime homme d'affaires Khairat al-Chater et Mohamed al-Beltagui avaient écopé de la peine de mort, tandis que le guide suprême des Frères musulmans Mohamed Badie et l'ex-président du Parlement Saad al-Katatni, eux, avaient été condamnés à la prison à vie.
Les condamnés étaient accusés d'avoir fourni "des rapports de sécurité" à l'Iran et d'espionnage en faveur du Hamas et du Hezbollah "en vue de mener des attaques terroristes dans le pays pour y semer le chaos et renverser l'Etat".
Dans un autre procès pour espionnage, Morsi a été condamné une nouvelle fois à la prison à vie avec dix co-accusés pour le vol de "documents relevant de la sécurité nationale" et leur livraison au Qatar, selon l'acte d'accusation.
La semaine dernière, la Cour de cassation avait déjà annulé la peine de mort prononcée contre Morsi pour son rôle dans des évasions massives de prison et des attaques contre la police durant la révolte qui a chassé Hosni Moubarak du pouvoir en 2011.
Le 21 avril 2015, l'ex-président a écopé de vingtans de prison pour des violences contre des manifestants durant son court mandat. A ce jour, ce verdict est le seul à avoir été rendu définitif par décision de la Cour de cassation en octobre 2016.