Dieselgate: la justice allemande étend son enquête contre Volkswagen

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La justice allemande a étendu son enquête sur le scandale des moteurs diesel truqués de Volkswagen au président du conseil de surveillance, a annoncé dimanche le constructeur automobile, dont la filiale Audi fait l'objet de nouvelles accusations.

Le 06/11/2016 à 15h29

"La parquet de Brunswick a élargi son enquête sur des soupçons de manipulation de cours à Hans Dieter Pötsch", qui dirige l'organe de contrôle du groupe et est visé dans ce cas pour la période où il occupait le poste de directeur financier, a souligné Volkswagen dans un communiqué publié ce week end.

La justice soupçonne le constructeur d'avoir informé trop tard, à dessein, les marchés financiers des conséquences et risques financiers liés à l'éclatement du scandale des logiciels implantés dans de nombreux modèles Volkswagen, permettant de fausser les mesures d'émissions polluantes.

Jusqu'ici, l'enquête ouverte en juin dernier visait seulement l'ancien patron du groupe, Martin Winterkorn, ainsi qu'un deuxième ancien responsable dont le nom n'a pas été dévoilé.

Volkswagen s'est dit malgré tout convaincu que son directoire "a rempli conformément à la loi ses obligations en matière de communication avec les marchés".

Cette extension de l'enquête en Allemagne survient alors que de nouvelles accusations sont portées contre la filiale haut de gamme de VW, Audi, qui serait encore plus impliquée que connu jusqu'ici dans l'affaire des logiciels trompeurs.

L'édition dominicale du quotidien Bild croit savoir que l'autorité californienne de protection de l'environnement, Carb, a découvert récemment un nouveau logiciel illégal dans un modèle Audi équipé d'un moteur V6.

Ce logiciel permettrait à certains véhicules Audi de détecter automatiquement, en fonction de l'inclinaison du volant, s'ils roulent sur la route ou sur un banc d'essai à rouleaux, lorsque des contrôles sont effectués sur les gaz d'échappement. Selon Bild, le système réduirait artificiellement le niveau d'émission de CO2 dans le deuxième cas.

Un porte-parole d'Audi n'a pas souhaité commenter ces informations, renvoyant à des discussions en cours avec les autorités américaines.

Volkswagen a dû reconnaître en septembre 2015, après une enquête aux Etats-Unis, avoir truqué à l'aide d'un logiciel les moteurs diesel de onze millions de véhicules dans le monde. Il doit toujours, un an après, gérer les conséquences juridiques et financières de ce scandale sans précédent pour lui.

Aux Etats-Unis, la justice vient d'approuver un plan d'indemnisation de près de 15 milliards de dollars pour solder une partie du litige. Volkswagen reste cependant poursuivi au pénal et doit encore trouver une solution pour quelque 80.000 véhicules supplémentaires de marques Audi et Porsche.

Le groupe est par ailleurs toujours confronté à une cascade de poursuites et d'enquêtes dans le reste du monde.

Le 06/11/2016 à 15h29