La Mosquée bleue d'Amsterdam et les mosquées As-Sunnah de La Haye, Essalam de Rotterdam et Omar Al Farouk d'Utrecht "se sentent forcées" de fermer leurs portes pendant les prières, ont-elles affirmé dans un communiqué.
Des caméras de sécurité supplémentaires ont été installées aux alentours de la mosquée d'Amsterdam, ont-elles ajouté. Ces quatre mosquées rassemblent chaque jour des milliers de fidèles.
"C'est décevant que des mesures drastiques de sécurité doivent êtres mises en place", a affirmé à l'AFP Saïd Bouharrou, porte-parole du Conseil néerlandais des mosquées (RMMN). "Une mosquée est un bâtiment ouvert qui devrait être accessible à n'importe quelle heure du jour pour toutes les personnes en recherche de paix et de calme".
Les directeurs des mosquées restent en contact étroit avec les services néerlandais de lutte contre le terrorisme (NCTV), a-t-il ajouté.
Deux hommes encagoulés ont tiré sur des fidèles dimanche à la mosquée de Québec, dans le sud-est du Canada, faisant six morts et huit blessés. L'attaque a été qualifiée d'"attentat terroriste" par le Premier ministre Justin Trudeau.
Les Néerlandais se rendent aux urnes dans un mois et demi pour des élections législatives très attendues et le député anti-islam Geert Wilders est en tête de tous les sondages depuis plusieurs mois.
Ce dernier a promis de fermer les mosquées et les écoles islamiques et d'interdire le Coran, s'il devient Premier ministre.
Bien qu'aucune menace spécifique n'ait été formulée contre les mosquées des Pays-Bas, le Conseil observe avec attention les développements politiques, a assuré M. Bouharrou.
"Il y a une anxiété considérable à l'approche du vote, un homme politique comme M. Wilders n'a jamais caché ces dernières années ses vues" sur l'islam, a-t-il ajouté.