Des milliers de touristes quittent la Tunisie

Des touristes quittent la Tunisie à l'aéroport international d'Enfidha au lendemain de la tuerie à Sousse, le 27 juin 2015.

Des touristes quittent la Tunisie à l'aéroport international d'Enfidha au lendemain de la tuerie à Sousse, le 27 juin 2015. . Le360

Des milliers de touristes étrangers quittaient la Tunisie samedi au lendemain d'un carnage dans un hôtel revendiqué par le groupe extrémiste Etat islamique, qui a coûté la vie à 38 personnes dont au moins 15 Britanniques.

Le 28/06/2015 à 08h45

Près de 20.000 Britanniques se trouvaient en voyage organisé en Tunisie au moment du drame, en plus des personnes voyageant à titre individuel, selon l'Association des agences de voyages britanniques ABTA. Samedi soir, les voyagistes Thomson, First Choice, et Jet2 avaient rapatrié environ 1.200 personnes. D'ici dimanche, ce sont au moins 2.500 de leurs clients qui devraient avoir quitté le pays, ont-elles ajouté.

Signe de l'implication britannique, Scotland Yard a dépêché un "grand nombre de policiers en Tunisie pour assister les autorités tunisiennes et conduire (notre) propre enquête", selon un porte-parole. Au total, 17 victimes ont été identifiées, selon le ministère tunisien de la Santé, qui n'a pas fourni de décompte par nationalité, se contentant d'affirmer qu'il s'agissait de personnes "de nationalités britannique, allemande, irlandaise, belge et portugaise".

L'attaque a porté un nouveau coup au secteur vital du tourisme, trois mois après celle contre le musée du Bardo à Tunis (22 morts dont 21 touristes), aussi revendiquée par l'EI. Déjà moins nombreux sur les côtes tunisiennes depuis la révolution de 2011, les touristes ont commencé à partir dès la nuit de vendredi à samedi.

Le voyagiste belge Jetair - qui a annoncé l'annulation de tous ses vols vers la Tunisie jusqu'au 31 juillet inclus - devait terminer de rapatrier tôt dimanche matin quelque 2.000 clients, 1.200 d'entre eux étant déjà rentrés. Huit cents autres devaient décoller dans la nuit pour la Belgique, qui a déconseillé à ses ressortissants de se rendre en Tunisie.

"A la place (des touristes), je ne mettrais plus les pieds en Tunisie en cette période. C'est normal qu'ils partent rapidement après cette catastrophe. Ils viennent pour passer des vacances ou pour mourir?", a lancé en colère Imed Triki, un commerçant de Sousse.Samedi soir, à Tunis, quelque 200 Tunisiens se sont rassemblée à l’appel du Front populaire (gauche) contre l’extrémisme. "La Tunisie est libre, le terrorisme dehors" scandaient les manifestants. "Les victimes sont nos frères et nos sœurs en humanité", a dit à l'AFP Karima Benhajj, une manifestante de 30 ans.

Le 28/06/2015 à 08h45