Sept Etats européens, dont l'Allemagne et la France, sont venus allonger en début de semaine la liste d'une quinzaine des pays ayant suspendu l'administration du vaccin d'AstraZeneca suite à des problèmes, tels que des difficultés à coaguler ou la formation de caillots.
"Pour le moment, l'OMS estime que la balance risques/bénéfices penche en faveur du vaccin AstraZeneca et recommande que les vaccinations se poursuivent", indique un communiqué de l'agence onusienne, qui assure poursuivre ses évaluations sur les problèmes de santé rencontrés par quelques personnes vaccinées avec ce produit.
Après l'avoir homologué vendredi, l'OMS a aussi préconisé l'administration d'un autre vaccin à vecteur viral, celui du laboratoire américain Johnson & Johnson, même dans les pays où circulent les variants du Covid-19 plus contagieux.
L'Europe divisée
Face aux incertitudes et aux craintes sur la sécurité du vaccin du suédo-britannique AstraZenaca, le ministre britannique de la Santé Matt Hancock a appelé ce mercredi à continuer le déploiement du vaccin américain.
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"Il n'y a pas de preuves que ces vaccins ont causé des caillots", a écrit Matt Hancock dans le tabloïd The Sun, soulignant que ce n'est pas seulement son avis, mais celui du régulateur britannique, le MHRA, de l'OMS et de l'Agence européenne des médicaments (EMA).
De leur côté, les autorités sanitaires espagnoles ont de leur côté annoncé qu'elles enquêtaient sur trois cas de personnes ayant souffert de la formation de caillots sanguins après l'administration du vaccin AstraZeneca, dont l'une est décédée.
Pour tenter de ramener la confiance dans ce produit qui, selon un sondage Elabe, n'est jugé fiable que par 22% des Français, le Premier ministre français, Jean Castex, s'est dit, mardi soir, prêt à se le faire injecter "très rapidement" dès qu'il y sera à nouveau autorisé.
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Jean Castex a clairement laissé entendre qu'un reconfinement, le week-end ou sur toute la semaine, pourrait être décidé pour les 12 millions d'habitants de Paris et de sa région, la plus peuplée de France, confrontée à une accélération de la pandémie.
Le chef de l'Etat, Emmanuel Macron, doit trancher sur cette mesure, déjà appliquée le week-end dans plusieurs autres régions. Une annonce est attendue ce jeudi 18 mars.
Les Européens durcissent le ton à l'encontre des laboratoires
Alors qu'elle est en proie à une pénurie de vaccins, l'Europe a menacé ce mercredi 17 mars 2021, via la Commission européenne, de durcir les conditions d'exportation hors UE des vaccins anti-Covid-19, afin de garantir la "réciprocité" des échanges avec des pays qui en produisent eux-mêmes, appelant notamment le Royaume-Uni à acheminer des doses vers le continent.
Mais l'Australie a demandé mercredi à AstraZeneca et à l'UE d'avoir accès en urgence à un million de doses du vaccin qu'elle a achetées afin de les fournir à la Papouasie-Nouvelle-Guinée, confrontée à une poussée du Covid-19.
L'Italie avait bloqué début mars une livraison de vaccins AstraZeneca produite sur le sol européen et destinée à l'Australie. Rome a justifié cette mesure en invoquant "la pénurie persistante de vaccins et les retards d'approvisionnement de la part d'AstraZeneca" dans l'UE et en Italie.