Les Etats-Unis ont, précisément, enregistré mardi plus de 235.000 nouvelles contaminations et 4.470 morts. Jamais jusqu'à présent ce pays, confronté à une flambée de l'épidémie dont il n'arrive pas à reprendre le contrôle depuis l'automne, n'avait encore jamais dépassé la barre des 4.000 décès en 24 heures.
Et dans l'espoir d'enrayer les contagions, les autorités fédérales ont décidé que tous les voyageurs souhaitant se rendre aux Etats-Unis par avion devront désormais présenter, à partir du 26 janvier, un test négatif au Covid-19 afin d'être autorisés à voyager, ont annoncé mardi les autorités sanitaires américaines.
Ce test devra être réalisé dans les trois jours précédant le départ pour les Etats-Unis. Les compagnies aériennes seront chargées de vérifier qu'un test a bien été réalisé avant l'embarquement.
La moyenne des morts sur sept jours est à un plus haut depuis le début de la pandémie, et ils sont à déplorer dans toutes les régions du pays, avec une augmentation particulièrement élevée dans le Sud et l'Ouest. Au total, les Etats-Unis ont enregistré 22,8 millions de cas et plus de 380.000 morts du coronavirus depuis le début de la pandémie.
La situation est par endroit critique. La ville de New York pourrait arriver au bout de ses stocks de vaccins d'ici la fin de la semaine prochaine, a prévenu son maire Bill de Blasio.
Plus au sud, la situation est également dramatique au Panama où les autorités envisagent de louer des conteneurs frigorifiés pour conserver les cadavres en raison de la saturation des morgues des hôpitaux.
La course aux vaccins est bien lancée aussi de l'autre côté de l'Atlantique. L'Union européenne se démène pour obtenir des doses supplémentaires de vaccin, des efforts qui ne devraient toutefois pas garantir une immunité collective en 2021 selon l'OMS.
Lire aussi : Vidéos. Coronavirus: Elizabeth II vaccinée, le Pape s'y prépare, la pandémie s'étend
Un an après l'annonce par Pékin du premier décès du Covid-19, la pandémie a fait au moins 1.945.437 morts dans le monde, selon le dernier bilan établi mardi par l'AFP, avant les derniers chiffres américains, et le branle-bas de combat s'intensifie.
UE: 3e vaccin attendu L'Agence européenne des médicaments a annoncé mardi avoir reçu une demande d'autorisation pour le vaccin de l'alliance AstraZeneca/Oxford. Elle compte procéder à un examen accéléré, avec une possible décision le 29 janvier, si les données communiquées sont suffisamment "robustes et complètes".
Une "bonne nouvelle", s'est réjouie la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, alors que le virus a déjà fait plus de 620.000 morts à travers le continent.
Les vaccins de Pfizer/BioNTech et de Moderna sont déjà autorisés dans l'UE, qui a signé des contrats avec plusieurs laboratoires dans l'optique de faire gonfler son portefeuille de vaccins potentiels. La Commission envisage d'acheter jusqu'à 60 millions de doses de vaccin potentiel à la biotech franco-autrichienne Valneva.
Lire aussi : Exclusif. Campagne de vaccination: un million de doses AstraZeneca arrivent vendredi
Au Brésil, le vaccin chinois CoronaVac a montré une efficacité globale de 50,38% contre le Covid-19 lors d'essais cliniques réalisés dans ce pays. "C'est un vaccin sûr, efficace et qui répond à toutes les conditions requises pour une utilisation en urgence", a déclaré Dimas Covas, le directeur de l'Institut Butantan qui sera chargé de sa production et de sa distribution au Brésil.
Face à la propagation de l'épidémie en divers points du globe, la mise à disposition des vaccins accélère, à l'instar de la Jordanie qui lance mercredi une campagne nationale de vaccinations.
Mais l'Organisation mondiale de la santé a prévenu que "nous n'allons pas atteindre (...) l'immunité collective en 2021". Le déploiement des vaccins, quand il s'agit de milliards de doses, "prend du temps", a expliqué sa responsable scientifique, Soumya Swaminathan.
La Chine s'apprête de son côté à recevoir une équipe d'experts de l'OMS chargée d'enquêter sur l'origine du coronavirus. Attendue jeudi à Wuhan, dans le centre du pays, elle devrait être placée en quarantaine avant de commencer son enquête.
Le gouvernement a décidé mardi de confiner par précaution cinq millions d'habitants d'une ville limitrophe de Pékin après un cas de coronavirus, les autorités tentant d'endiguer rapidement de petits foyers apparus près de la capitale.
Variant amazonien au JaponAu Royaume-Uni, pays d'Europe le plus endeuillé, sept centres de vaccination massive ont ouvert lundi. Le gouvernement espère immuniser quelque 15 millions de personnes d'ici mi-février pour commencer à lever son troisième confinement en un an.
Les autorités britanniques peinent à freiner la propagation d'un variant -plus contagieux- du virus, avec des dizaines de milliers de contaminations chaque jour.
"Si vous ne jouez pas le jeu, nos policiers qui aident les autres et risquent leurs propres vies appliqueront les règles- et je les encouragerai à le faire", a martelé la ministre de l'Intérieur, Priti Patel, indiquant que 45.000 amendes avaient déjà été distribuées.
Le Japon cherche pour sa part à isoler pour analyse un variant du coronavirus récemment détecté sur quatre personnes arrivées dans l'archipel en provenance du Brésil.
Lire aussi : Vidéo. Le Japon va isoler un nouveau variant du Covid-19 pour mieux l'analyser
Ce variant du SARS-CoV-2 résulte d'une évolution "d'une lignée virale du Brésil, qui circule en Amazonie", provisoirement baptisée "B.1.1.28 (K417N / E484K / N501Y)", a affirmé le chercheur brésilien Felipe Naveca, qui collabore avec l'institut Fiocruz. La mutation est survenu "probablement entre décembre 2020 et janvier 2021", a précisé l'institut.
Encore des restrictions
La liste des restrictions s'allonge un peu partout dans le monde.
Aux Pays-Bas, le Premier ministre Mark Rutte a annoncé la prolongation jusqu'au 9 février des restrictions en place dans son pays pour tenter de freiner la pandémie.
En Malaisie, le roi Abdullah Shah a déclaré l'état d'urgence pour faire face "à un stade très critique" de l'épidémie et le Parlement a été suspendu dans la foulée, une décision critiquée par l'opposition qui dénonce un abus de pouvoir.
Lire aussi : Covid-19: les mesures restrictives prises le 23 décembre prolongées d’une semaine encore
Au Liban, la réponse à la pandémie va passer par un confinement strict assorti d'un couvre-feu total pendant onze jours, à partir de jeudi, durant lequel les travailleurs non essentiels ne seront pas autorisés à sortir de la maison et les supermarchés n'ouvriront que pour effectuer des livraisons.
Enfin en Tunisie, un confinement général de quatre jours sera imposé à partir de jeudi.