Corée du Sud: le président déchu refuse à nouveau d’être interrogé par les enquêteurs

Une effigie du président sud-coréen déchu Yoon Suk Yeol lors d'une manifestation appelant à sa destitution à Séoul, le 21 décembre 2024. AFP or licensors

Le président sud-coréen déchu Yoon Suk Yeol a de nouveau refusé ce mercredi de se présenter à un interrogatoire sur sa tentative ratée d’imposer la loi martiale, a annoncé l’équipe chargée de l’enquête.

Le 25/12/2024 à 08h29

Convoqué ce mercredi à 10H00 (01H00 GMT) par le Bureau d’enquête sur la corruption des hautes personnalités (CIO) à Gwacheon, dans la banlieue de Séoul, le président sud-coréen déchu ne s’est pas présenté dans les locaux de cette institution qui centralise les investigations sur son coup de force du 3 décembre.

C’est la deuxième fois que Yoon Suk Yeol refuse d’obéir aux citations à comparaître des enquêteurs. Il avait snobé une première convocation le 18 décembre. Dans les deux cas, les courriers de convocation ont été retournés à l’expéditeur après avoir été refusés. Le CIO a maintenant le choix entre adresser une troisième convocation à Yoon Suk Yeol et le faire comparaître de force, en demandant un mandat d’amener à un tribunal.

Destitué par le Parlement le 14 décembre, l’ex-président est actuellement suspendu en attendant que la Cour constitutionnelle valide ou non la décision des députés, et a interdiction de quitter le pays. Il est visé par une enquête pour «rébellion», un crime passible de la peine de mort, pour avoir imposé la loi martiale et envoyé l’armée au Parlement pour essayer de le museler, avant de faire marche-arrière quelques heures plus tard sous la pression des députés et de la rue.

D’après les médias sud-coréens, Yoon Suk Yeol, 64 ans, refuse également d’accuser réception des convocations qui lui sont envoyées par la Cour constitutionnelle, qui tiendra vendredi une première audience sur son cas. La juridiction suprême a six mois pour confirmer ou infirmer la destitution du président. Si elle opte pour la première solution, une élection présidentielle devra avoir lieu dans les deux mois.

Par Le360 (avec AFP)
Le 25/12/2024 à 08h29