Climat: 2024 sera probablement l’année la plus chaude jamais enregistrée, selon Copernicus

Des personnes se rafraîchissent à une fontaine du parc Madrid Rio, à Madrid, Espagne, le 23 juillet 2024, journée la plus chaude jamais enregistrée dans le monde. AFP or licensors

Selon Copernicus, l’observatoire européen du changement climatique, il est désormais «de plus en plus probable» que 2024 sera l’année la plus chaude jamais enregistrée.

Le 08/08/2024 à 07h26

Juillet 2024 a été un tout petit peu moins chaud que juillet 2023 mais cela n’est pas pour autant rassurant: selon Copernicus, l’observatoire européen du changement climatique, il est désormais «de plus en plus probable» que 2024 sera l’année la plus chaude jamais enregistrée.

La série de 13 records mensuels consécutifs de chaleur à la surface de la Terre «a pris fin, mais seulement d’un cheveu», souligne Samantha Burgess, cheffe adjointe du service changement climatique (C3S) de Copernicus, dans un communiqué. En effet, au cours du mois dernier, la température moyenne à la surface du globe a été de 16,91°C, soit seulement 0,04°C plus basse que le précédent record de juillet 2023, indique le bulletin mensuel de Copernicus.

Au global, le mois reste 1,48°C plus chaud qu’un mois de juillet normal pour la période 1850-1900, avant que les hommes ne commencent à rejeter en masse des gaz à effet de serre. C’est certes un peu moins que la limite symbolique des 1,5°C, qui avait été franchie chaque mois depuis un an.

Mais juillet 2024 restera le deuxième mois le plus chaud jamais enregistré, toutes saisons confondues, souligne Copernicus. Par ailleurs, le monde a battu en juillet deux jours de suite le record de la journée la plus chaude jamais enregistrée, les 22 puis 23 juillet.

Et «le contexte général n’a pas changé: notre climat continue de se réchauffer», souligne Mme Burgess. «Les effets dévastateurs du changement climatique ont commencé bien avant 2023 et se poursuivront jusqu’à ce que les émissions mondiales de gaz à effet de serre atteignent la neutralité carbone».

«Le monde est en train de devenir trop chaud pour que nous puissions y faire face», s’est alarmé mercredi Celeste Saulo, la vice-présidente de l’Organisation météorologique mondiale (OMM). Et en effet, juillet n’a pas été épargné par les conséquences dévastatrices du changement climatique.

Le mois a été marqué par plusieurs vagues de chaleur, notamment en Europe centrale et en Méditerranée. Des inondations record ont eu lieu au Pakistan ou en Chine, des ouragans ont frappé les Caraïbes et les Etats-Unis, des glissements de terrain ont affecté l’Etat du Kerala, en Inde, et des mégafeux ont ravagé la Californie.

Record annuel «probable»

Et les océans, qui absorbent 90% de l’excès de chaleur généré par les activités humaines, continuent de surchauffer. Leur température moyenne en juillet a été de 20,88°C, seulement 0,01°C de moins que le record établi l’an dernier, après 15 records mensuels consécutifs.

De nombreux experts prédisent déjà que 2024 sera plus chaude que 2023, qui était déjà une année record. Depuis janvier, la température mondiale est déjà 0,27°C plus chaude que la même période de 2023, souligne Copernicus. Il faudrait une forte baisse pour la fin d’année pour que 2024 termine en dessous de 2023. Or «cela s’est rarement produit. ce qui rend de plus en plus probable le fait que 2024 sera l’année la plus chaude jamais enregistrée», conclut Copernicus.

Par Le360 (avec AFP)
Le 08/08/2024 à 07h26