Le Canada a annoncé le mercredi 18 septembre une nouvelle réduction du nombre de permis d’études internationaux et le durcissement des conditions d’obtention de permis de travail temporaire, jugeant que les niveaux élevés d’immigration ont tendu le marché de l’emploi et l’accès au logement.
Cette mesure fait suite à plusieurs séries de restrictions visant à contenir des niveaux d’immigration record, qui ont porté le nombre d’habitants à plus de 41 millions au début de l’année, contre environ 35 millions il y a dix ans.
Le gouvernement du Premier ministre Justin Trudeau, en recul dans les sondages, vient de perdre une élection partielle importante cette semaine. Il a souligné ces derniers mois que les niveaux élevés d’immigration mettaient à rude épreuve le secteur du logement, le marché de l’emploi et les services sociaux. «C’est un privilège de venir au Canada. Ce n’est pas un droit», a déclaré le ministre de l’immigration Marc Miller lors d’une conférence de presse à Ottawa.
En 2025, Ottawa prévoit de délivrer 437.000 permis d’études à des étudiants étrangers, contre 485.000 cette année et plus de 500.000 en 2023. Le gouvernement impose également de nouvelles restrictions à l’obtention de permis de travail pour les conjoints de certains étudiants étrangers et travailleurs étrangers.
Enfin, il veut renforcer les procédures de contrôle avant de délivrer des visas de voyage afin d’endiguer la hausse des demandes d’asile frauduleuses ou rejetées. Ottawa a déjà annoncé qu’il réduirait le nombre de résidents temporaires à 5% de la population, contre 6,8% en avril.