"Les forces navales algériennes se préparent à réceptionner dans les prochains jours, leur deuxième frégate Meko A200 auprès de la firme allemande ThyssenKrupp Systems (TKMS)", fanfaronne un site algérien pro-gouvernemental. "La frégate vient de quitter le chantier naval à Kiel, au nord de l'Allemagne où elle a été construite et se dirige vers les côtes algériennes", fanfaronne-t-il, en précisant que ce deuxième bâtiment, après un premier acquis durant l'été 2015, a été baptisé (excusez la lapalissade!) "El-Moudamir"!
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"La formation des marins algériens appelés à être affectés sur ces navires a été assurée en Allemagne par des instructeurs de la Deutsche Marine pour un montant de 12 millions d’euros", crâne ledit site à la solde des hauts galonnés algériens, sans s'interroger sur l'utilité de cette nouvelle acquisition ni sur le timing où elle a été faite, alors que l'Algérie est frappée par la pire crise financière qui lui a été donné de connaître depuis son indépendance en 1962.
Face à cette crise dévastatrice, seuls les budgets de l'armée et de la diplomatie sont épargnés par la cure d'austérité administrée par le régime en place. Alors que l'argent public fond comme neige au soleil, Alger continue d'octroyer 10 milliards de dollars à l'Armée nationale populaire (ANP), dont une grande partie finit dans les poches de hauts galonnés, fidèles habitués des paradis fiscaux, notamment de la Suisse.