Dans le cadre de cette enquête, deux hommes ont été mis en examen en France, soupçonnés d'avoir fourni au jihadiste belgo-marocain, Abdelhamid Abaaoud, organisateur présumé des attaques, un logement de repli à Saint-Denis. Mais ces délinquants sans envergure ne semblent pas mis en cause pour avoir préparé ou participé directement aux attentats qui ont fait 130 morts et des centaines de blessés.
En Belgique, huit hommes, qui semblent intéresser plus directement l'enquête, ont été inculpés et incarcérés. Un Belge, qui aurait pu participer aux repérages des cibles des attentats, a également été arrêté en Turquie.
L'enquête française, confiée à six juges antiterroristes, une première en France, a permis d'identifier six des neuf assaillants du Stade de France, du Bataclan et de l'équipe qui a mitraillé bars et restaurants parisiens. Il s'agit de cinq Français et de Abdelhamid Abaaoud, inspirateur de plusieurs attentats ou projets d'attaques en Europe.
Reste à mettre un nom sur deux des trois kamikazes du Stade de France, venus de Syrie avec de faux passeports parmi les migrants affluant en Europe, et sur un troisième homme, qui a probablement participé aux tueries contre les terrasses parisiennes avant de mourir en kamikaze, la semaine suivante, au côté d'Abaaoud et de sa cousine lors de l'assaut policier mené le 18 novembre à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).
Salah Abdeslam, un Français de 26 ans, soupçonné d'avoir eu au moins un rôle-clé de logisticien et visé par un mandat d'arrêt international, est toujours en fuite.